Le président "pourra s'approcher de la flèche" et "à cette occasion-là, il rendra un hommage particulier au général Georgelin", a indiqué mercredi l'Elysée. Ce dernier supervisait le chantier depuis l'incendie du 15 avril 2019, jusqu'à son décès brutal cet été.
"Le nom du général sera gravé dans le bois de la flèche pour marquer le rôle déterminant que ce grand serviteur de l'État aura eu dans la conduite du chantier", a-t-on ajouté.
M. Macron pourra aussi "répondre à la lettre qu'il a reçue de Monseigneur Ulrich, archevêque de Paris, qui lui a proposé de créer des vitraux contemporains pour un certain nombre de chapelles latérales de la nef, afin de commémorer dans le corps-même de la cathédrale cette période très singulière qui aura été celle de l'incendie et de la reconstruction", selon cette même source.
Dans cette lettre, que l'AFP s'est procurée et dévoilée par RTL, Mgr Ulrich fait le souhait de créer de nouveaux vitraux "non pour raconter l'incendie", mais pour dire "+voilà ce que notre temps, et après cette épreuve, veut offrir comme une contribution à l'histoire de cette église et de Paris+".
Projet de musée
"Cette lettre est le fruit d'une discussion depuis plusieurs mois et traduit un souhait partagé qui pourrait déboucher sur une réponse favorable" du président, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Ce projet, s'il est mené, sera conduit par l'Etat, qui est propriétaire, en lien avec le diocèse, qui est affectataire de la cathédrale.
Selon l'Elysée, le chef de l'Etat doit aussi trancher "sur la possibilité de créer un musée de Notre-Dame" à proximité du bâtiment. Dans un pré-rapport, plusieurs options sont émises concernant plusieurs bâtiments de l'île de la Cité.
Autre sujet sur lequel il est attendu: "prendre des dispositions" sur "la suite du chantier principal", au-delà de la date de réouverture.
"Un certain nombre de travaux restent utiles et souhaitables", selon l'Elysée, qui a cité des travaux prévus avant l'incendie comme "la restauration des arcs boutants de la nef et du chœur".
Cette phase 3 du chantier (après la mise en sécurité, et la restauration, les phases 1 et 2) "devrait être" achevée "à la fin de la décennie, (en) 2029 ou 2030", selon cette même source.
Son financement doit encore être "arbitré", ajoute l'Elysée, qui a rappelé que les dons récoltés, dans le grand élan de solidarité après l'incendie, se sont élevés à 840 millions d'euros et qu'environ 700 millions vont servir aux phases 1 et 2.
Nouveau coq
La visite du chef de l'Etat a lieu au moment même du "prochain achèvement des travaux de restitution de la flèche", souligne-t-on. Sa silhouette est en effet visible depuis quelques jours dans le ciel parisien.
"La flèche qui est remontée actuellement l'est à partir des dessins de Violet-Le-Duc (son architecte, ndlr). Il s'agit d'un assemblage de bois extrêmement savant, recouvert d'une feuille de plomb et surmonté, au sommet, d'une couronne, d'un coq et d'une croix, le tout s'élevant à 96 mètres", a-t-on détaillé.
Le coq, qui "n'a pas encore été replacé", sur la flèche, "sera béni" selon la tradition catholique "dans les jours qui viennent, au cours d'une cérémonie distincte de la visite" de vendredi. "C'est un coq nouveau", le "coq rescapé des flammes (ayant) vocation à être exposé au musée quand celui-ci ouvrira".