La ministre a demandé à EDF de prendre toutes les mesures pertinentes pour renforcer à court terme la sécurité d’approvisionnement, ainsi que de mener un audit indépendant sur la maitrise industrielle et l’optimisation des arrêts de réacteurs, afin de renforcer la disponibilité du parc nucléaire français à moyen terme.
Dans un contexte où RTE a récemment indiqué que la sécurité d’approvisionnement reste sous « vigilance particulière », notamment en janvier et février prochains en cas de vague de froid importante et de conditions défavorables sur le parc de production, EDF a annoncé mi-décembre mettre ou maintenir à l’arrêt 4 réacteurs de conception analogue afin de réaliser des contrôles de sûreté. L’ASN, gendarme de la sûreté nucléaire, a indiqué que cette décision était appropriée à la situation. Cet événement va accentuer la vigilance sur la sécurité d’approvisionnement électrique, dont les prévisions seront très prochainement actualisées.
Le ministère de la Transition écologique veille en effet en permanence à ce que toutes les dispositions soient prises pour assurer la sécurité d’approvisionnement en électricité et suit régulièrement l’évolution de la disponibilité du parc électrique français, et en particulier du parc nucléaire compte tenu de sa part dans la production électrique. Il a notamment renforcé l’appel d’offre effacements, dont le volume est nettement supérieur à celui de l’année dernière, ce qui permettra de concourir à la sécurité d’approvisionnement.
Barbara Pompili a demandé à Jean-Bernard Levy de mettre en œuvre tous les moyens pertinents pour accroitre la disponibilité des moyens de production d’EDF et rechercher par ailleurs à favoriser la flexibilité de ses clients consommateurs.
Elle a également demandé à l’entreprise de mener un audit indépendant sur la maitrise industrielle des arrêts de réacteurs. Un point d’étape est attendu avant mi-mars. Cet audit visera à identifier les pistes qui permettraient d’optimiser les arrêts de réacteurs et leur planification, en étudiant notamment les enjeux relatifs aux moyens humains, à la disponibilité d’équipements critiques et aux ressources d’ingénierie, et à identifier des améliorations qui pourraient être déployées dès les prochains hivers. Il visera également à tenir compte des bonnes pratiques mises en œuvre sur d’autres parcs nucléaires à l’international ou sur d’autres activités de maintenance sensibles.