A l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole a cependant précisé que deux conseils de défense "spécifiquement consacrés à la question sanitaire" se tiendraient vendredi et la semaine prochaine, qui "nous permettrons de voir ce qu'il est possible de faire évoluer dans la perspective du 22 juin".
Cette date a été fixée par le gouvernement pour entrer dans une troisième phase du déconfinement, entamé le 11 mai.
Le patronat a appelé mercredi le gouvernement à accélérer le déconfinement des entreprises, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux lui demandant de "réviser les protocoles sanitaires s'appliquant en entreprise" pour permettre un "retour à la normale" rapide.
Pour Sibeth Ndiaye, "même si l'épidémie est maîtrisée, nous savons que le virus circule toujours sur le territoire. Elle n'est pas encore vaincue et c'est pour cette raison que, avec beaucoup de prudence, de sérieux, nous avançons sur la voie du déconfinement".
"La France est très largement aux avant-postes du déconfinement" par rapport à d'autres pays, a-t-elle affirmé.
Au cours du Conseil des ministres, le Premier ministre Édouard Philippe a présenté le projet de loi organisant la fin, le 10 juin, de l'état d'urgence sanitaire mis en place fin mars pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. "Il n'est pas justifié de proroger cet état d'urgence sanitaire" à la lumière de l'évolution de la situation sanitaire mais "nous n'avons pas souhaité qu'il n'y ait pas une sortie sèche mais plutôt en biseau pour une période transitoire de quatre mois", a expliqué Sibeth Ndiaye.
Pendant cette période, le gouvernement pourra réglementer au besoin l'accès aux transports, limiter ou interdire certains rassemblements et fermer à nouveau certains établissements accueillant du public.
Matignon avait indiqué mardi soir que l'état d'urgence sanitaire devait "demeurer un régime d'exception".
Le Medef appelle le gouvernement à accélérer le déconfinement des entreprises
Le patronat appelle le gouvernement à accélérer le déconfinement des entreprises, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux lui demandant de "réviser les protocoles sanitaires s'appliquant en entreprise" pour permettre un "retour à la normale" rapide.
"L'exécutif doit dire aux Français: il est temps, tout en respectant les gestes barrières, de retourner travailler et consommer. Soyons clairs: nous attendons l'équivalent du +Restez chez vous+ du mois de mars", déclare M. Roux de Bézieux dans une interview aux Échos de mercredi.
Pour lui, "une parole publique forte est indispensable pour que les deux étapes du 15 (réouverture des frontières) et 22 juin (nouvelle phase de déconfinement) soient le signal d'un retour vers la normale".
Se basant sur une certaine "confiance" des consommateurs, même si elle n'est pas perceptible dans tous les secteurs, le responsable patronal, qui dit refuser de considérer "les destructions massives d'emplois comme acquises", espère ainsi arriver à une "reprise plus rapide".
Pour y parvenir, il demande une révision et un allègement "des soixante protocoles sanitaires mis en place dans l'urgence pendant le confinement pour les entreprises", qui génèrent selon lui des surcoûts de 10 à 15% pour les entreprises.
"Il est clair que le chômage partiel pour garde d'enfants reste très important" ajoute-t-il. "Quand le Conseil scientifique dit qu'il faut alléger les protocoles sanitaires à l'école, je l'entends", souligne M. Roux de Bézieux en estimant que les textes français sont "trois ou quatre fois plus touffus" que dans les pays voisins pour "les mêmes gestes barrières".