En Italie, le plan de relance financé par l'UE accuse de nouveaux retards

Parmi les 27 étapes du plan de relance à accomplir à cette date, "il y a quelques objectifs à revoir", a admis devant le Sénat le ministre aux Affaires européennes Raffaele Fitto, qui supervise le plan.

Le déboursement de la quatrième tranche de 16 milliards d'euros est suspendu à l'atteinte d'ici la fin du premier semestre de ces objectifs.

Parmi les projets ayant pris du retard, M. Fitto a cité la construction de crèches et d'écoles maternelles, l'expérimentation de l'hydrogène dans les transports publics et le projet d'agrandissement des mythiques studios de Cinecittà à Rome.

Première bénéficiaire du plan européen post-pandémie, l'Italie devrait encaisser 191,5 milliards d'euros d'ici 2026 mais elle est à la traîne sur les réformes à mener en échange de l'aide.

Le déboursement de la troisième tranche de 19 milliards d'euros avait été gelé par Bruxelles fin mars, en attendant des clarifications sur l'affectation des fonds. Après trois mois de vérifications, une nouvelle date butoir avait été fixée à fin avril.

Les inquiétudes de Bruxelles portaient notamment sur le financement, avec des fonds européens, de la rénovation d'un stade de football à Florence et la construction d'un centre sportif à Venise, des projets proposés par le précédent gouvernement de Mario Draghi.

"Les derniers documents sont en train d'être échangés avec Bruxelles" afin de permettre de débloquer la troisième tranche liée à la réalisation de 55 objectifs au second semestre 2022, a déclaré M. Fitto.

Le ministre, qui compte renoncer au financement des stades par le plan de relance, a indiqué miser sur une solution "dans les prochaines heures".