Bordeaux ouvre un sixième pont routier sur la Garonne

Le pont Simone-Veil relie, dans le sud de la ville, les deux rives du nouveau quartier Euratlantique qui ambitionne d'accueillir quelque 50.000 nouveaux habitants à horizon 2040 sur les communes de Bordeaux, Floirac et Bègles.

Long de 549 mètres et surtout large de 44 mètres, d'une architecture dépouillée, il accueille les automobilistes sur une 2x2 voies. Mais sa taille lui permet aussi de réserver deux voies aux bus et de faire la part belle aux circulations douces, avec une piste cyclable à double sens de quatre mètres de large, ainsi qu'une grande voie piétonne de 18 mètres de large.

D'un coût de 151 millions d'euros, il a été livré avec quatre ans de retard. Démarré en 2017 par le groupe de construction Fayat, le chantier a pâti d'un désaccord financier sur un point touchant à la construction des piles du pont. Après une rupture du marché et un nouvel appel à concurrence, les travaux ont été repris en 2020 par le groupe Bouygues.

Historiquement, la largeur du fleuve ainsi que le statut portuaire et maritime de Bordeaux expliquent la rareté des franchissements de la Garonne. Depuis le "pont de pierre" achevé en 1822, quatre autres - deux "urbains" et deux de type autoroutier - ont été construits entre 1967 et 2013.

Malgré ces constructions successives et le développement des transports en commun, croissance urbaine et dynamique démographique - la population de l'agglomération a augmenté de 10% en dix ans, à 831.500 habitants en 2023 - ont généré des trajets supplémentaires, saturant les franchissements existants.

Le trafic envisagé sur le pont Simone-Veil est de 30.000 véhicules par jour, soit environ 40% du trafic cumulé des deux autres ponts urbains de la capitale girondine (Saint-Jean et Chaban-Delmas).