Pétition contre la fermeture provisoire du Centre Pompidou, "une faute grave"

"Nous, professionnels de l'art et de la culture, soucieux du rang de la France dans le monde, tenons à exprimer notre profonde inquiétude et notre incompréhension", écrivent Daniel Buren, Julie Gayet, Catherine Millet, Alain Minc, Jacques Toubon et Manuel Valls, entre autres personnalités, dans cette pétition publiée par le quotidien Le Figaro samedi.

Le musée d'art moderne, appelé aussi Beaubourg et inauguré il y a près d'un demi-siècle, doit fermer à l'été 2025 jusqu'en 2030 pour d'importants travaux de désamiantage et de rénovation, chiffrés à 260 millions d'euros financés par l'Etat.

Ces travaux "peuvent et doivent être réalisés de manière fragmentée, sans fermer complètement l'ensemble du site", plaident les signataires à l'adresse du chef de l'Etat et de la ministre de la Culture.

Une adresse mail a été ouverte pour recueillir les signatures : pompidounedoitpasfermer@gmail.com.

Le déménagement du Centre Pompidou doit commencer dès octobre, après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Les premières fermetures au public interviendront début 2025 (salles de spectacle début 2025, musée et bibliothèque à partir de mars) pour une fermeture complète des espaces d'exposition à l'été.

Une partie des collections comprenant environ 140.000 oeuvres au total, dont 3.000 exposées en permanence, seront accueillies au Grand Palais, en travaux lui aussi depuis 2021.

Dès l'automne 2026, le Louvre hébergera également à plein temps des œuvres modernes et contemporaines autour de "la notion d'objet".

D'autres oeuvres seront dispersées dans d'autres musées parisiens (Orsay, Orangerie, Jeu de Paume, Guimet, Quai Branly....), au Centre Pompidou à Metz, en région, en Martinique et en Guadeloupe ainsi qu'à l'étranger.

A l'automne dernier, les salariés du Centre Pompidou ont suivi une longue grève pour l'avenir de leurs emplois et de leurs missions.

Pendant la fermeture, les agents doivent être redéployés pour partie au Grand Palais, dans des locaux de stockage des collections au nord de Paris puis sur un nouveau pôle de création et de conservation à Massy (région parisienne) qui doit ouvrir en 2026.