La crise de la construction pèse sur les artisans du bâtiment

Selon les chiffres de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, l'activité dans la construction neuve a reculé de 3% sur un an.

"On ne peut pas nier la crise du neuf qui nous fait dévisser, et c'est le volume qui est symptomatique de la tension qui commence à apparaître dans le bâtiment", a déclaré à l'AFP le président de la Capeb, Jean-Christophe Repon.

L'entretien-amélioration, qui implique les autres travaux (performance énergétique, réaménagement, décoration, etc.) continue lui de stagner.

Le seul segment des travaux de performance énergétique continue sa croissance, de 1,5%, mais celle-ci ralentit de trimestre en trimestre.

"Il y a une réalité qui me paraît être une contre-performance, c'est la performance énergétique, qui elle-même dévisse alors qu'elle n'était déjà pas au niveau qu'on espérait", a commenté Jean-Christophe Repon.

"C'est un marché qui devrait être porteur. (...) Et ça, c'est vraiment problématique."

Le gouvernement, qui mise gros sur le dispositif d'aide MaPrimeRénov' pour accélérer la rénovation énergétique des logements, a annoncé le 11 octobre son intention de le recentrer sur les rénovations complètes, en augmentant le plafond de l'aide.

Parmi les corps de métier de l'artisanat du bâtiment, ce sont les maçons, plus dépendants de la construction neuve, qui souffrent le plus avec une érosion de 1,5% de leur chiffre d'affaires global.

Au contraire, les aménageurs, décorateurs et plâtriers et les couvreurs, plombiers et chauffagistes souffrent moins, avec un recul de 0,5%.

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