Imerys subit une baisse de la demande industrielle au 3e trimestre

Imerys a réalisé un chiffre d'affaires de 918 millions d'euros de juillet à septembre contre 1,11 milliard l'an passé, ce qui porte les ventes sur les neuf premiers mois de l'année à 2,9 milliards d'euros (-11%), indique Imerys dans un communiqué publié lundi.

Dans les minéraux de haute performance, qui représentent 68% de l'activité du groupe, le chiffre d'affaires Asie Pacifique a reculé de 8% à périmètre et taux de change constants: "le fléchissement de la demande de batteries lithium-ion et la faiblesse du secteur du papier ont pesé sur les volumes", a expliqué le groupe.

"Nous n'avons pas d'inquiétude sur les perspectives à moyen terme" a indiqué le directeur financier Sébastien Rouge lors d'un appel téléphonique, "mais le groupe a subi un trou d'air dans la croissance" industrielle, notamment après des effets de stocks importants en Chine sur le lithium, a-t-il expliqué.

Toujours dans les minéraux haute performance, le chiffre d'affaires a reculé de 18,3% en Europe, affecté surtout par la baisse de la demande dans les activités céramique, ainsi que dans les minéraux pour papiers et cartons. Aux Etats-Unis, la baisse de 17,5%, toujours à taux de change et périmètre constants, traduit surtout "le recul des activités papier et plastiques".

Dans les matériaux utilisés par l'industrie du bâtiment, le groupe a subi "le ralentissement de la construction résidentielle" en Europe et aux Etats-Unis, a indiqué le responsable.

Au troisième trimestre, Imerys a annoncé l'achat de l'activité carbonate de calcium naturel de Carmeuse en Géorgie (Etats-Unis) à O-N Minerals, et prévoit "un chiffre d'affaires annualisé de 15 millions de dollars après l'intégration de cette entité".

Il a aussi annoncé des négociations exclusives avec Mytilineos Group en vue de la cession de ses activités de bauxite en Grèce, pour une valeur de 10 millions d'euros.

Imerys a par ailleurs confirmé que le projet de cession de ses activités dédiées au marché du papier à Syntagma Capital, annoncé fin 2022, était désormais "hautement improbable". "L'acheteur n'a pas rempli ses obligations d'achat" a commenté M. Rougé.

"Nous sommes confiants dans notre capacité à générer de nouvelles économies de trésorerie et de coûts", a indiqué le groupe. "Nous prévoyons de nous situer dans le bas de la fourchette" de la prévision d'Ebitda courant "compris entre 630 et 650 millions d'euros" annoncée le 27 juillet, ajoute le communiqué.