Feu vert de l'Unesco à une nouvelle caserne de la Garde suisse pontificale

L'Unesco a donné son feu vert à l'avant-projet de construction au Vatican d'une nouvelle caserne pour la Garde suisse pontificale, une étape indispensable car le petit Etat fait partie du patrimoine mondial de l'organisation onusienne.

Le rapport des experts de deux commissions spécialisées de l'Unesco "est globalement très positif pour le projet", a assuré jeudi Jean-Pierre Roth, président du Conseil de la Fondation pour la rénovation de la caserne de la Garde suisse pontificale.

Lorsque le projet de caserne a été lancé en 2016, les tenants du projet pensaient initialement que les trois bâtiments existants pourraient être modernisés. Vu l'état de vétusté, il a été décidé cependant de démolir la caserne et de la reconstruire tout en maintenant inchangé l'aspect de ses façades extérieures.

La Garde suisse a été créée en 1506 par le pape Jules II. Ses soldats sont une attraction touristique au Vatican, avec leurs uniformes inspirés de la Renaissance jaunes, rouges et bleus, leurs hallebardes et leurs casques en métal au plumage d'autruche.

Les gardes suisses doivent tous être des hommes âgés de 19 à 30 ans et mesurer au moins 1,74 mètre. Ils doivent être catholiques romains pratiquants, suisses et célibataires au moment de leur engagement.

M. Roth a précisé que "certains éléments architecturaux doivent encore être définis", tout en rappelant que "l'ouverture du chantier est prévu pour début 2026, après le jubilé (de l'Eglise catholique qui se déroule en 2025, ndlr) et la fin pour 2029".

Le projet définitif devrait être adopté en 2024, approuvé par le Vatican puis suivi de "la mise au concours des travaux d'exécution", précise un communiqué de la Fondation.

Ce rapport des experts "mentionne également que les Gardes Suisses peuvent être considérés comme l'une des institutions vivantes qui contribuent à la +valeur universelle exceptionnelle du Vatican en tant que site du patrimoine culturel", souligne le communiqué.

Concernant les coûts de construction de la nouvelle caserne, M. Roth a précisé que le coût initial de 42 millions d'euros augmenterait probablement "grosso-modo de deux millions d'euros" en raison de la hausse des prix.

Il a assuré que la Fondation avait recueilli, entre dons et promesses de dons "48,5 millions de francs suisses", soit environ 51,5 millions d'euros.