La Ville doit "refuser catégoriquement la vente", a réclamé jeudi lors d'un point presse l'élu EELV Jérôme Gleizes, dont le groupe fera voter cette proposition au prochain Conseil de Paris qui s'ouvre mardi.
"Le Parc des Princes fait partie du patrimoine de la ville", soulignent les écologistes, l'élu PCF Nicolas Bonnet-Oulaldj rappelant de son côté que ce "monument historique a existé bien avant qu'il ne devienne le stade du PSG en 1974".
Son prix, sujet de toutes les interrogations et pomme de discorde entre le club et la mairie, est "inestimable", estime l'élu communiste.
"S'il y a négociation, ça doit passer par le Conseil de Paris", a aussi dit M. Bonnet-Oulaldj.
Les deux groupes, sans lesquels Mme Hidalgo n'a pas de majorité, ont dénoncé le "chantage" du club qui menace de quitter l'enceinte si la mairie ne le lui cède pas.
Le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi mène depuis quelques jours une virulente offensive médiatique à ce sujet.
"Ils (la mairie) font pression pour que nous partions", a-t-il dit dans un entretien au journal sportif Marca, rappelant avoir investi 80 millions d'euros dans la rénovation du Parc.
"On n'envisage pas une seule minute que le PSG parte du Parc des Princes", lui a répondu le lendemain le premier adjoint Emmanuel Grégoire. "Nous n'avons pas fermé la porte mais (vendre) n'est pas notre option prioritaire", a-t-il dit pour résumer la position de la mairie.
Quant au prix de l'enceinte, il est "difficile à évaluer mais il y a un acteur qui est là pour ça, les Domaines, les services de Bercy, pour ne pas faire n'importe quoi", a-t-il affirmé.
Selon M. Grégoire, le club, propriété du fonds d'investissement qatarien QSI depuis en 2011, a fait une proposition de rachat de 40 millions d'euros. Soit "moins cher" que la somme déboursée pour le milieu argentin Leandro Paredes, a-t-il déploré au Parisien.
Dans cette négociation se joue l'agrandissement du stade que souhaitent les deux parties, afin d'augmenter sa capacité d'accueil, actuellement de 48.000 places.