JO-2024 : à Paris, des projets d'architectes en herbe autour du sport

De vendredi au 7 juillet, puis du 28 août au 3 septembre, 20 projets architecturaux baptisés "archi-folies" (en référence aux pavillons métalliques rouges de l'architecte Bernard Tschumi installés dans le parc) accueilleront 20 fédérations sportives. Le reste du temps, ils seront dédiés au "Club France", espace de célébration du sport français.

"Le parc de la Villette et le ministère de la Culture se sont proposés pour associer sur ce projet une vingtaine d'écoles nationales d'architecture (ENSA) et des fédérations sportives à l'occasion des JO", a expliqué à l'AFP Sophie-Justine Lieber, directrice générale de l'établissement public Grande Halle et Parc de La Villette.

Les pavillons ont été "conçus et réalisés par environ 2.000 élèves se passant le relai tous les six mois depuis deux ans", a précisé le ministère de la Culture.

Les structures, où le bois, le bambou et des matériaux durables et recyclables dominent, ont été conçues avec un cahier des charges précis où culminent les enjeux environnementaux et les nouvelles technologies comme outils.

"Il répond aussi à leur souhait d'utiliser des matériaux biosourcés et durables, tous recyclables ou réintégrables dans leur filière, l'objectif étant de les réinstaller sur les territoires", selon le ministère.

Un mur d'escalade tout en bois (ENSA Paris-Est) côtoie ainsi le pavillon de la Réunion dédié au surf (ENSAM La Réunion), en bambou et sièges de béton imitant une vague réalisés grâce à une imprimante 3D.

Le pavillon dédié au kayak (ENSA Grenoble) laisse apparaître une structure entièrement percée de sphères filtrant la lumière et donnant l'illusion d'une immersion dans l'eau.

Le pavillon de breakdance, nouvelle discipline olympique, (conçu par l'ENSA de Lyon) ressemble à un cube avec un empilement de poutres en bois et, à l'intérieur, des parois où les mouvements d'un corps de danseur semblent avoir été moulés en négatif grâce à l'intelligence artificielle. "Les élèves ont filmé les mouvements des danseurs et posé des traceurs sur leurs mains et leurs pieds avant de réaliser une modélisation", a indiqué à l'AFP Alain Paris, l'un des deux enseignants à l'origine du projet.

Une scène centrale permettra à des danseurs de faire des démonstrations sur un sol à base de balles de tennis coupées, selon Mme Lieber.

Pour l'aviron, l'ENSA de Nancy a fait appel à la "stratoconception", assemblage de strates de matériaux qui exige un travail de modélisation numérique avancé. Porté par des poteaux, son pavillon reprend la figure emblématique d'une embarcation autour d'une structure incarnant la gestuelle des rameurs avec une toiture translucide.