Située dans le 15e arrondissement de Paris, dans un quartier résidentiel, la Tour Super-Montparnasse a été édifiée entre 1965 et 1968 par l’architecte Bernard Zehrfuss. Classée IGH-A (Immeuble de Grande Hauteur d’habitation), elle comporte 30 étages, dont un solarium et une piscine au 30e étage. Ses façades, revêtues de pâte de verre, commençaient à s’effriter et un ravalement s’imposait d’urgence. Mais c’est un tout autre projet, visant la performance énergétique et la valorisation immobilière, qui a finalement pris forme…
Les 249 copropriétaires de cette tour résidentielle (178 occupants et 83 bailleurs) ont vu leurs charges augmenter fortement ces dernières années, dû à l’augmentation du coût de l’énergie. Au moment de la réflexion autour du projet de ravalement, il est donc apparu comme évident qu’il fallait procéder à une rénovation énergétique globale, afin d’augmenter leur confort, mais également de diminuer leurs charges.
Un audit énergétique a donc été réalisé par le cabinet Paziaux Ingénierie grâce à une subvention du programme « Copropriétés : Objectif Climat ! » de l’APC (Agence Parisienne du Climat). Ce dernier a estimé à 227 000 € / an les économies d’énergie qui pourraient être effectuées avec une rénovation énergétique, soit une division par 2 des dépenses énergétiques sur 50 ans (en tenant compte d’une hausse de 4% par an des prix de l’énergie).
Afin de passer d’une étiquette énergétique D (170 kWhEp/m²) à une étiquette C (104 kWhEp/m²), ils ont préconisé la mise en place d’une isolation thermique par l’extérieure, un changement de menuiseries et l’installation d’une VMC. L’objectif était d’atteindre le niveau du label BBC Rénovation tout en respectant l’architecture et les proportions élancées de la tour.
Les cabinets d’ARCHITECTURE PELEGRIN et LAIR & ROYNETTE ont été commissionnés pour ce projet, aujourd’hui devenu emblématique. C’est en effet, la 1ère rénovation d’un immeuble de grande hauteur d’habitation qui respecte les exigences du Plan Climat Paris.
S’ensuit alors un véritable travail de haute couture afin de concilier la qualité architecturale de la tour, sa finesse, son allure élancée et la recherche d’efficacité énergétique. Ce travail de dessin et de proportions a été déterminant dans le choix des produits isolants. L’isolant en laine de verre Isofaçade 32 d’ISOVER a été sélectionné pour sa faible épaisseur rapportée à sa performance, grâce à un lambda exceptionnel de 0.032 W/(m.K).
Il a été mis en oeuvre en 3 épaisseurs afin de reproduire les volumes originaux de la tour :
- En 140 mm sous les allèges des parties courantes
- En 100 mm dans les parties courantes
- En 80 mm sur les faces extérieures des loggias
De l’Isofaçade 35 a également été posé en 200 mm dans les sections de façade sans ouvertures.
Cette isolation a été complétée, au niveau des loggias, par de la laine de roche, Isover TF, qui a également été posée en 3 épaisseurs recouvertes d’enduit, afin de maintenir un clair de jour optimisé au niveau des ouvertures (élément tenant particulièrement à coeur des copropriétaires) tout en maximisant la performance thermique sur les autres sections. Isover TF a ainsi été mis en oeuvre :
- En 30 mm au niveau tableaux de fenêtres
- En 40 mm au niveau des allèges de loggias
- En 200 mm au droit des linteaux de loggias
La laine de verre Isofaçade 32 a finalement été « habillée » d’un bardage en tôle d’aluminium de 3 coloris différents pour respecter la colorimétrie d’origine : blanc cassé, gris clair et noir. Ce bardage non corrosif et ne nécessitant que très peu d’entretien assure la pérennité du bâti.
Ce projet a dû être validé par les Architectes de Bâtiments de France, l’association du Vieux Paris, l’association Patrimoine XXe siècle, l’architecte voyer de la ville de Paris et les ayant-droit de Bernard Zehrfuss.
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