Le groupe EX’IM, acteur majeur du diagnostic et du contrôle en France, a passé à la moulinette près de 30.000 diagnostics réalisés depuis le 1er juillet 2021 au sein de son réseau. Les résultats sont plutôt éloquents. Car avec la loi Climat et résilience, le DPE joue un rôle majeur : on ne lui demande plus seulement de renseigner sur la performance énergétique en cas de vente ou de location (une obligation, aujourd’hui), mais de dire demain si le propriétaire peut augmenter son loyer, si une rénovation doit être faite, ou même si un logement peut être loué.
« 1 an que le nouveau DPE a vu le jour, et après plusieurs mois de réajustements, nous pouvons dire aujourd'hui qu'il est rôdé. Nous le savons, les échéances de la loi Climat sont une sorte de compromis, entre ceux qui voulaient aller beaucoup plus vite, et ceux qui appelaient au réalisme. Pour réussir à relever le défi de la rénovation énergétique en France, certains freins restent à lever comme augmenter les aides, car le reste à charge est parfois trop important encore ; ou accompagner mieux les ménages pour encourager à une rénovation globale, davantage vertueuse, plutôt qu’une rénovation mono geste comme on le voit avec MaPrimeRénov’. Notre métier de diagnostiqueur est donc au cœur de la démarche : de l'exécution du diagnostic à l'accompagnement, demain, nous l'espérons, des ménages dans leur parcours de rénovation. » Précise Yannick Ainouche, PDG d’EX’IM ; Président de la CDI Fnaim ; Administrateur de 3F Notre Logis.
EX’IM dévoile ses chiffres : 5 leçons à tirer du nouveau DPE
Le réseau EX’IM a ainsi mené une étude sur 28 909 DPE transmis à l’Ademe. L’ensemble de ces DPE ont été réalisés par 22 agences au sein de son réseau, réparties en France. Tous ces DPE ont été réalisés selon la nouvelle formule entrée en vigueur au 1er juillet 2021.
Un logement sur six ne pourra pas augmenter son loyer dès août 2022
Dans notre échantillon, 16% des logements locatifs sont aujourd’hui classés en F (9,99%) et G (6,54%). Autant de logements où le loyer sera gelé à compter du 25 août 2022 : selon la loi Climat et résilience, le propriétaire doit justifier d’une classe énergétique E au minimum, s’il souhaite augmenter son loyer à partir d’août.
1% des logements déclarés non décents dès 2023
Bien avant la loi Climat et résilience, la loi Energie et Climat de 2019 envisageait un critère de performance énergétique minimal pour les locations. Tout logement avec une consommation supérieure à 450 kWh.an.m² (en énergie finale, c’est essentiel) ne peut plus être loué. On parle ici des pires passoires énergétiques. Dans notre échantillon, ces logements extrêmement énergivores restent marginaux et pèsent à peine 1% ce qui représente un peu plus de 100.000 logements à l’échelle du parc locatif français…
6,5% des logements devront être rénovés avant 2025…
1er janvier 2025, tout ce qui a une étiquette G sera interdit à la location. Sur les 28 909 DPE réalisés par EX’IM, plus de 8% des logements sont aujourd’hui classés en G. Tous ne sont pas forcément destinés à la location, mais si on considère les DPE réalisés dans un contexte purement locatif, on s’aperçoit tout de même que 6,5% des logements devront être rénovés avant 2025.
…. Et 16% avant 2028,
Rebelote en 2028, interdiction de louer un logement classé en F. Un logement sur dix aujourd’hui sur le marché locatif est concerné toujours selon notre échantillon. La rénovation a prévu d’accélérer, à partir de 2034, au tour de l’étiquette E. On s’attaque à un gros morceau puisqu’un logement sur quatre aujourd’hui est classé en E.
Seulement 3% des logements déjà dans les clous
La France veut un parc BBC pour 2050. Qu’il s’agisse du parc locatif, ou des biens occupés par leurs propriétaires. L’ambition est énorme car aujourd’hui, les étiquettes A et B qui correspondent souvent à des biens construits après 2012, restent extrêmement marginales : moins de 3,5% du parc.