Bon début d'année pour l'immobilier résidentiel bloc

Le résidentiel réaffirme son statut de typologie contracyclique

Pour Nicolas Verdillon, Managing Director Investment Properties chez CBRE France : « A l’instar de la logistique, la classe d’actifs résidentielle montre une belle résilience dans l’environnement actuel. Elle est moins sujette que d’autres typologies aux risques locatifs pour les acteurs qui cherchent du rendement et elle peut être propice à la création de valeur pour les acteurs privilégiant cette stratégie. »

Après un marché animé principalement par les marchands de biens en 2023, les profils se diversifient en ce début d’année avec le retour des investisseurs institutionnels ainsi que des capitaux du private equity. A noter toutefois que les bailleurs sociaux et autres acteurs publics sont responsables de plus d’un quart des volumes ce semestre, dans le cadre de leur stratégie de développement du logement abordable, en particulier en Île-de-France. Il s’agit à la fois de signatures d’opérations en VEFA pour du logement intermédiaire ou encore d’acquisitions de logements du parc privé, majoritairement via des préemptions, destinés à être transformés en logements conventionnés.

Un marché du résidentiel géré porté par la poursuite du maillage régional par les opérateurs

Le résidentiel géré compte pour 20% des volumes au S1 2024 avec près de 312 millions d’euros investis.

Pour Nicolas Verdillon : « Proportionnellement moins représenté dans les volumes qu’en 2023, les tendances sur ce segment demeurent néanmoins les mêmes que l’année dernière : les investisseurs continuent de se détourner du marché du senior, et les opérateurs pour les résidences étudiantes et de coliving continuent de se déployer sur le territoire en achetant, pour certains, eux-mêmes les murs. »

Au 2e trimestre 2024, les volumes pour le résidentiel géré se sont ainsi principalement concentrés sur les régions.

Pas de ralentissement attendu pour les derniers mois de 2024

De belles signatures déjà identifiées pour la fin de l’année 2024 devraient permettre au marché résidentiel de continuer sur sa lancée. Par ailleurs, « la faible présence d’acteurs internationaux sur cette typologie et l’acceptation d’une prime de risque moindre avec l’obligataire la rendent un peu moins sensible aux incertitudes politiques et budgétaires qui devraient peser sur le marché de l’investissement cet automne », conclut Nicolas Verdillon. Le report de certains projets de lois pour soutenir la construction ou encore concernant les DPE pourraient par ailleurs retarder la reprise de la filière du logement à moyen terme.

*comprenant le résidentiel classique, logement intermédiaire, résidences étudiantes, résidences seniors, coliving, résidences intergénérationnelles mais excluant le logement social.

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