Plusieurs organisations patronales espèrent avoir rapidement un gouvernement qui les soutienne

La CPME, qui représente les petites et moyennes entreprises, "demande qu'il y ait un gouvernement rapidement nommé, et qu'au-delà du casting qui n'est pas notre sujet, on ait un compromis sur la défense de nos entreprises et de notre économie", a indiqué mardi son président Amir Reza-Tofighi lors d'une réunion de presse organisée par l'Association des journalistes des PME (AJPME).

L'attente, et la crainte d'avoir des compromis faits au contraire "sur le dos des entreprises", risquent de "gripper l'activité, l'investissement, l'emploi, les recrutements", selon lui.

Il a jugé "incompréhensible" de voir "chaque parti dire qu'il fallait davantage imposer les entreprises" : "c'est un cadeau qu'ils font aux entreprises chinoises".

Pour M. Reza-Tofighi, "qu'on discute taxation des successions ou du patrimoine, c'est sain dans une démocratie, mais il n'y a rien de sain à discuter de la taxation des entreprises".

David Cluzeau, président de l'UDES (employeurs de l'économie sociale et solidaire - ESS), a estimé de son côté qu'avec la chute du gouvernement Bayrou, le pays "entrait à nouveau dans une période d'incertitude qui doit cesser au plus vite car elle est néfaste pour notre économie, nos entreprises et en particulier pour l'économie sociale et solidaire".

"Cette situation fissure la cohésion sociale", selon lui et "qui dit incertitude dit attentisme, ralentissement, absence d'investissement dans tous les secteurs : dans le contexte actuel, nous ne pouvons pas nous le permettre".

Le SDI (syndicat des indépendants), a lui aussi redouté que "le pays soit plongé une nouvelle fois dans l'incertitude économique et politique, au moment même où les artisans, commerçants et dirigeants de TPE (très petites entreprises, NDLR) affrontent une crise sans précédent".

C'est, selon le syndicat, "la colère qui domine face aux jeux d'appareils qui continuent de primer sur l'essentiel : l'intérêt général et la survie de notre économie réelle".

Le SDI appelle ainsi "au sursaut de nos institutions en vue de restaurer confiance et visibilité pour nos entreprises".

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