Les gouvernements, acteurs de la relance du marché de la construction de logements ?

En premier lieu, plus de la moitié des répondants à l’étude souhaite une révision des politiques d’immigration afin de simplifier l’embauche de salariés étrangers. Deuxièmement, près de 80% des personnes interrogées jugent indispensable d'accorder des allègements fiscaux et des subventions pour encourager la construction de logements.

Priorité : atténuer les contraintes

À l’échelle mondiale, les entreprises du secteur public sont celles qui se sentent le plus concernées par les obstacles à l'augmentation du parc de logements. Elles sont plus de 9 sur 10 (92,86%) à partager cette opinion, suivies de près par les gestionnaires immobiliers (78,95%), étant tous deux en première ligne face à ces problématiques. D’un autre côté, l’activité des cabinets d'architecture étant dépendante de l’adaptation aux exigences règlementaires, ceux-ci ne sont que 61,06% à partager ce constat.

En France, plus de ¾ des personnes sondées (78,26%) souhaitent réduire les barrières aux projets de construction de logements. Pourtant, la France manifeste un des taux de désaccord les plus élevés par rapport à la moyenne des pays interrogés par l’étude (17,39%), avec la Croatie (21,57%) et le Royaume-Uni (26,32%).

De l’urgence de pallier le manque de main d’œuvre qualifiée

Plus de la moitié des acteurs de la construction et de l'immobilier est disposée à rechercher de la main-d'œuvre étrangère pour faire face à la pénurie de talents, qui pèse lourdement sur l’industrie. Ce postulat est principalement vérifiable dans le secteur public (plus de 78%), et auprès des gestionnaires d'actifs, de biens et d'installations (57,90%). À noter que l’appétence à embaucher des travailleurs étrangers s’accroît lorsque la pénurie de main d’œuvre s’amplifie.

Ainsi, à l'échelle nationale, les entreprises semblent s’accorder avec ce constat général (47,83%), contrairement à certains autres pays, tels que la Hongrie (17,65%) et la Suisse (20%). À l'inverse, l’Australie, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les pays les plus enclins à incorporer de la force de travail étrangère à leurs effectifs ; avec respectivement (83,33%), (67,5%) et (58,42%), la pénurie y étant plus importante.

Relancer le marché de l’immobilier par le biais d’incitations financières

Près de 80% des personnes interrogées s’entendent sur l’urgence d’allègements fiscaux de la part des acteurs publics locaux pour relancer la construction immobilière. La France fait figure d’exception dans ce domaine avec un taux inférieur à 60 %, contrairement à de nombreux autres pays européens comme la Suisse (90%), l’Espagne (88,89%), le Royaume-Uni (89,47%) et l’Allemagne (89,38%). Il est aussi pertinent de noter que les subventions pourraient encourager le développement du secteur et améliorer la compétitivité au sein des pays.

Outre la diminution des obstacles à l’extension du parc immobilier, il convient de mentionner que plus de 64% des personnes interrogées estiment qu'il serait bénéfique d'augmenter les investissements technologiques. En complément de l’assouplissement des barrières règlementaires, des allègements fiscaux et de la structuration d’une politique axée sur les emplois en tension, la digitalisation améliore l’efficacité et la compétitivité des entreprises du secteur, permettant ainsi de simplifier la relance du marché de la construction de logement.

[1] Global Housebuilders' Survey 2024 (Etude mondiale sur la construction de logements en 2024), réalisée auprès de 669 entreprises dans 17 pays.

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