Retraites : le patron de la CPME exhorte à rediscuter de la pénibilité pour trouver un accord

"J'ai bon espoir qu'on puisse, dans les prochaines heures, en tout cas dans les prochains jours très vite, trouver un accord avec les organisations syndicales", a déclaré Amir Reza-Tofighi devant la presse, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre François Bayrou.

Au lendemain de l'échec du conclave, le Premier ministre a décidé de recevoir les partenaires sociaux dans une tentative de la dernière chance de surmonter les blocages sur les retraites. M. Bayrou a ainsi reçu mardi à Matignon les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC, puis le Medef, et enfin la CPME.

M. Reza-Tofighi a appelé mardi à poursuivre les discussions et à les concentrer sur le sujet de la prise en compte de la pénibilité dans l'âge de départ en retraite, l'un des points d'achoppement majeurs entre syndicats et patronat lors du conclave.

"On va discuter sans être autour d'une table, mais en tout cas, on va discuter entre partenaires sociaux pour réussir à trouver les voies de passage sur la pénibilité, puisque le sujet est vraiment là", a-t-il développé.

"Le sujet est comment on s'assure que les salariés qui font des métiers pénibles soient bien traités sur leur fin de carrière", a expliqué M. Reza-Tofighi, disant "croire vraiment" qu'un accord pourra être trouvé avec les syndicats sur cette question.

"Il faut vraiment que ce soit autour de la pénibilité qu'on puisse trouver la voie de passage", a-t-il encore martelé.

A l'issue de sa propre rencontre avec le Premier ministre mardi matin, le patron du Medef Patrick Martin avait lui déclaré que la pénibilité faisait "partie des points identifiés sur lesquels, s'il y a lieu, nous reparlerons avec les organisations syndicales".

Les deux syndicats patronaux ont rappelé à M. Bayrou leur "ligne rouge", à savoir qu'"aucune hausse du coût du travail" ne résulte d'un éventuel accord, selon M. Reza-Tofighi.