« Après la canicule de 2019 et les inondations de l'automne, nous voulions évaluer la perception de ces manifestations intenses de la nature par les français. Le résultat dépasse nos attentes. Non seulement, ils savent ce qu'il faut faire pour lutter contre les îlots de chaleur et les inondations mais surtout, ils exigent désormais des projets concrets chez eux » explique Pierre Georgel, Président d'ECOVEGETAL(1).
ECOVEGETAL est le leader de la végétalisation des espaces urbains avec 4 millions de m² de toitures et de parkings perméables réalisés à ce jour.
Pour Pierre Georgel « les communes ne pourront plus artificialiser les sols indéfiniment. Elles vont devoir remettre le cycle de l'eau au cœur des politiques d'urbanisme. La solution numéro 1 consiste à s'appuyer sur le phénomène d'évapotranspiration (celle des plantes notamment) pour rafraîchir l'atmosphère en cas de canicule et retarder les ruissellements en cas de fortes pluies ».
De nombreuses villes ont commencé à populariser cette approche. Ainsi, Paris, s’est dotée d’un plan pluie en mars 2018 qui prévoit de rendre 40% de la surface du sol perméable ou végétalisée d'ici 2050. Il n'en reste pas moins vrai que toutes les villes vont devoir accélérer si l’on en croit les résultats du sondage opinionway/ECOVEGETAL :
Les mesures plébiscitées par les français pour faire face aux canicules et aux fortes pluies
Selon les âges, les catégories socioprofessionnelles et les lieux de vie des personnes interrogées(2), qu’elles habitent dans des grandes villes et agglomérations, des villes moyennes ou dans des communes rurales, les priorités divergent mais un consensus se dégage pour dire que les mesures prises par les communes pour faire face aux canicules et aux fortes pluies sont insuffisantes (57% contre 42% qui estiment que les mesures prises sont suffisantes).
Ainsi les personnes interrogées pensent que :
- Les villes devraient consacrer plus d'argent à remplacer des places de parking en bitume par des parkings végétalisés pour 53 % d’entre elles,
- Les villes devraient végétaliser les toits et les murs des bâtiments pour 47 % d’entre elles,
- Elargir les évacuations vers les égouts pour 45 % d’entre elles
En fonction de l’âge, les priorités des répondants sont très différentes. 63% des personnes âgées de 65 ans et plus souhaitent privilégier les investissements dans des parkings végétalisés (contre 47% des jeunes âgés de 18 à 24 ans) alors que les plus jeunes privilégient la végétalisation des toits et des murs des bâtiments (62% des jeunes âgés de 18 à 24 ans contre 38% des personnes âgées de 65 ans et plus).
De même, les habitants de la région parisienne souhaitent avant tout que leur ville se concentre sur la végétalisation des toits et des murs (52%) contre 40% des habitants des petites villes (2.000 à 19.999 habitants).
En région, les habitants du Sud-Ouest, probablement plus sensibles que les autres aux inondations, suggèrent de remplacer des places de parking en bitume par des parkings végétalisés pour 60% d’entre eux contre 49% pour les habitants de Paris et de sa région.
Canicule et fortes pluies : la perception des enjeux diffère selon les âges, le sexe et le lieu de vie
Parmi les 57% qui pensent que les mesures prises par leur commune pour faire face aux canicules et aux fortes pluies sont insuffisantes, les 25-34 ans, les CSP + et les femmes sont les plus en demande avec respectivement 66%, 63% et 59% d’opinions défavorables. A l’inverse 55% des 65 ans et + pensent que les mesures prises sont suffisantes.
Globalement les habitants des communes rurales pensent que les mesures prises pour lutter contre la canicule et les fortes pluies sont plutôt suffisantes pour 51% d’entre eux contre 63% des habitants de Paris / R.P qui les estiment insuffisantes.
La végétalisation, un argument électoral en pointe pour les jeunes et les habitants des villes moyennes
Les jeunes dans leur ensemble sont parmi les électeurs les plus en faveur de la végétalisation des espaces urbains avec respectivement 71% des 18/24 ans et 74% des 25/34 ans qui tiendront compte des propositions des candidats visant à favoriser la végétalisation contre 63% de leurs ainés (65 ans et +) qui en tiendront compte.
Régionalement là encore le Sud-Ouest se distingue avec 71% des électeurs qui tiendront compte des propositions des candidats contre 66% des habitants du Nord-Ouest. L’enjeu de la végétalisation semble plus prégnant dans les villes et agglomérations moyennes (20.000 à 99.999 habitants) avec 80% des habitants qui en tiendront compte contre « seulement » 60% dans les communes rurales (< à 2.000 habitants).
Aujourd’hui les dégâts (très palpables) et les problèmes de santé publique, occasionnés par les inondations et les épisodes caniculaires, ajoutés aux pertes financières importantes, et surtout la récurrence de ces événements, obligeront les futurs élus à agir au plus vite.
(1) ECOVEGETAL, une société crée en 2000, emploie plus de 90 personnes réparties sur 7 sites en France. Depuis près de 20 ans, ECOVEGETAL est la référence naturelle pour la végétalisation des toitures et des parkings. Très impliqué dans sa profession, ECOVEGETAL est devenu un acteur majeur de la gestion de l’eau à la parcelle pour les collectivités locales et les professionnels.
(2)Méthodologie de l’étude : voir document joint. Plusieurs réponses possibles, total supérieur à 100%.