MaPrimeRénov’ : une belle et grande victoire de la FFB
La FFB se félicite d’avoir été entendue sur MaPrimeRénov’. Le travail de fond et de négociation engagé depuis dix jours, puis la décision d’une mobilisation nationale et locale lors de son congrès de Blois-Chambord la semaine dernière, ont porté leurs fruits.
De fait, Valérie Létard, ministre du Logement, vient d’annoncer le maintien des rénovations par geste(s), alors que les travaux d’ampleur se trouveront prochainement gelés jusqu’au 15 septembre.
Cette pause estivale permettra d’apurer l’important stock constitué sur les dossiers de ce type. La FFB s’engage à accompagner l’Anah pour faciliter ce traitement et renforcer la lutte contre la fraude.
Pour Olivier Salleron, président de la FFB : « C’est une belle et grande victoire de la FFB ! L’absence de gel de l’aide aux monogestes redonne de l’espoir à des centaines de milliers d’artisans et entrepreneurs du bâtiment, rassure des centaines de milliers de ménages et rend à nouveau possible l’atteinte des grands objectifs de la transition écologique. »
Le Gouvernement arbitre en faveur des mesures structurelles et durables portées par la CAPEB
Depuis l’annonce de la suspension de MaPrimeRénov’, le 5 juin dernier, qui a engendré une très vive colère chez les artisans du bâtiment, la CAPEB s’est fortement mobilisée pour dénoncer cette suspension et faire valoir les mesures qu’elle porte depuis de nombreux mois pour améliorer un dispositif à la gestion chaotique et ubuesque.
Les annonces faites par la Ministre chargée du Logement ce matin, dans le cadre d’une concertation avec les acteurs visant à préciser les modalités de la suspension de MaPrimeRénov’, s’inscrivent pleinement dans le sens des propositions de la CAPEB. La CAPEB se félicite d’avoir été entendue et exige désormais la mise en œuvre concrète des mesures annoncées.
Maintien des monogestes :
Il était inacceptable pour la CAPEB de voir stopper une nouvelle fois l’ensemble de la dynamique de rénovation énergétique au prétexte d’un renforcement des contrôles sur le seul parcours de rénovation d’ampleur, sauf à vouloir dissimuler des économies budgétaires. La réintégration dans le dispositif des monogestes, dans un cadre budgétaire maintenu pour l’année 2025, était donc un préalable indispensable pour la CAPEB et a été retenue par le Gouvernement.
Sécurisation du budget pour 2025 :
Depuis l’annonce de la suspension de MaPrimeRéonv par le gouvernement, de lourdes incertitudes pesaient sur le budget alloué au dispositif en 2025. Pour la CAPEB, il n’était pas envisageable que l’Etat réalise des économies budgétaires sur ce poste majeur de la transition écologique, générateur d’activité et donc de recettes fiscales. Ceci, alors même que, dans le même temps, l’Etat suspendait sa réforme du seuil de franchise en base de TVA pour les microentreprises, potentiellement génératrice d’importantes recettes. La CAPEB se réjouit donc d’avoir obtenu la sécurisation du budget pour 2025 et appelle à engager au plus vite des concertations en vue du budget 2026.
Création d’un parcours de rénovation énergétique par gestes :
La Ministre a annoncé l’engagement de travaux pour la création d’un parcours de rénovation par gestes, simple, lisible et adapté à la fois aux particuliers et aux professionnels, comme le souhaitait la CAPEB. Les difficultés rencontrées par l’actuel parcours de rénovation d’ampleur démontrent un mauvais calibrage du dispositif, dénoncé par la CAPEB dès sa création. En concertation avec les acteurs de la filière, le parcours par gestes doit désormais être mis en œuvre au plus vite, début 2026.
Création d’une voie d’accès simplifiée à la qualification RGE :
La CAPEB obtient la création d’une voie d’accès simplifiée à la qualification RGE pour les entreprises artisanales, basée sur le contrôle des chantiers réalisés. Cette qualification des entreprises du bâtiment, nécessaire pour l’obtention des aides par les ménages, est actuellement trop complexe à obtenir pour les TPE et nuit à la dynamique de rénovation. La simplification annoncée aujourd’hui par la Ministre doit permettre de faciliter l’accès des TPE au marché de la rénovation énergétique et de massifier les travaux.
Facilitation du groupement momentané d’entreprises :
La CAPEB obtient l’engagement du Gouvernement de faire adopter une modification législative pour faciliter la constitution de groupements momentanés d’entreprises pour les entreprises artisanales du bâtiment. Cette mesure, favorisant le regroupement formel d’artisans de divers corps de métiers sur les chantiers de rénovation, est indispensable pour leur donner les moyens de réellement se mobiliser sur le marché.
Pour Jean-Christophe Repon, Président de la CAPEB : « La CAPEB se félicite de voir sa détermination récompensée et l’exaspération des artisans du bâtiment enfin prise en compte. Les annonces faites par la Ministre du Logement ce matin sont l’aboutissement d’un travail de longue haleine de la CAPEB pour relancer le marché de la rénovation énergétique et préserver une politique publique majeure. Je me réjouis que le bon sens l’ait emporté. Il s’agit d’avancées significatives pour l’artisanat du bâtiment, les ménages et la transition environnementale. Mais maintenant, on attend des actes. Il faut que le Gouvernement poursuive la trajectoire engagée avec la CAPEB, notamment sur la VAE, le GME, et la simplification de l’accès au marché. Ce sont des chantiers d’avenir, et nous serons intransigeants sur leur aboutissement. Les artisans peuvent compter sur la grande vigilance dont fera preuve la CAPEB quant à la bonne application de chacune des mesures obtenues. »
Pour le Syndicat des Indépendants, « un sursis bienvenu pour les artisans du BTP… mais toujours pas de cap clair »
Le gouvernement a finalement annoncé le maintien du guichet Ma Prime Rénov’ pour les travaux dits « mono-gestes » (fenêtres, chaudières, isolation, etc.) après une forte mobilisation des professionnels du bâtiment. Pour le SDI, cette décision est une victoire pour les TPE du secteur, qui ont su par leur mobilisation faire entendre leur poids dans l’économie notamment de proximité.
Mais cette annonce de dernière minute, non concertée, précipitée et mal préparée, a provoqué un stress évitable pour des milliers d’entreprises déjà fragilisées. À un moment où l’activité économique reste incertaine pour un grand nombre de TPE, cette gestion à vue fragilise encore davantage la confiance et la stabilité nécessaires à leur fonctionnement quotidien.
Pour Marc Sanchez, Secrétaire Général du SDI : « Nos TPE du BTP ont montré leur force collective et cette marche arrière du gouvernement est un signal important. Mais il est inacceptable que des milliers d’entreprises vivent sous la menace permanente d’annonces surprises. Nos petites entreprises ont besoin d’un cap clair, concerté et durable. »
Ce nouvel épisode s’ajoute à une longue série de tâtonnements gouvernementaux justifiés par un objectif d’économies budgétaires de court terme mais dont le coût économique et humain est supporté par les TPE. Le SDI rappelle que les vraies marges de manœuvre budgétaires se trouvent dans les dépenses de fonctionnement des grandes structures publiques et non dans les dispositifs de soutien à l’activité de terrain.
Le rendez-vous du 15 juillet devra donc marquer un véritable tournant avec un message clair du Premier ministre. Les TPE n’ont pas besoin d’un sursis mais d’une stratégie cohérente et respectueuse de leur rôle dans la transition énergétique comme dans l’économie locale.
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