Lieu d'échanges et de rencontres, l'évènement est un accélérateur de business favorisant la mise en réseau de l'ensemble des professionnels du secteur : prescripteurs, artisans & entreprises générales du bâtiment, distributeurs et négociants, collectivités publiques, etc.
La présence de tous les décideurs européens et africains fait du salon un événement également connecté à l'international. Véritable rendez-vous fédérateur de ceux qui construisent le monde décarboné de demain, BePositive offre un tremplin à l'innovation. Il s'organisera cette année autour de 4 secteurs d'exposition : les nouveaux systèmes énergétiques ; l'énergie dans le bâtiment ; le bâtiment durable, et le bois énergie.
À 8 mois de l'ouverture de BePOSITIVE 2021, sa directrice Florence Mompo prend la parole pour lancer cette nouvelle édition. L'occasion pour elle de partager sa vision des conséquences de la crise que nous vivons, et des perspectives pour les secteurs de la transition énergétique.
Questions à Florence Mompo, directrice du salon
Quelle est votre vision de la période inédite que nous traversons ?
Florence Mompo : Cette crise sanitaire, qui se transforme en crise économique et sociale, a évidemment été un choc par sa soudaineté et la remise en question globale de nos façons de vivre, de consommer, de travailler… L'incertitude qu'elle engendre pèse sur la reprise économique, et si nous voyons déjà ses conséquences immédiates : tensions internationales, récession et hausse du chômage, grandes difficultés pour de nombreux secteurs, il y a aussi des effets positifs. Après une période de privation, on assiste à une reprise de l'activité et de la consommation stimulée par des plans d'investissement massifs. On voit des engagements de bons sens autour du local, des enjeux de l'économie circulaire et du réemploi, ou tout simplement de la place de l'individu dans notre développement. Le confinement a mis en lumière la nécessité de privilégier la santé, le confort, le bien-être des gens, par exemple, dans la conception des logements et des bâtiments tertiaires. La performance thermique, la qualité de l'air, l'acoustique, et plus basiquement, l'aménagement et le mobilier, sont plus que jamais des éléments à prendre en compte, comme le lien entre le physique et le digital. La généralisation du télétravail en est un exemple criant, c'est d'ailleurs l'un des héritages majeurs de cette période. Et puis humainement, il y a pour chacun, un besoin d'échanges et de convivialité qui est très fort en ce moment !
Quels sont les échos qui remontent des acteurs des différentes filières présentes sur le salon BePOSITIVE ?
Florence Mompo : C'est assez hétérogène parce qu'en fonction du secteur d'activité, les feedbacks ne sont pas du tout les mêmes. Sur la partie des nouveaux systèmes énergétiques, après les 2 ou 3 premières semaines de sidération que l'on a tous vécues, les entreprises se sont rapidement réorganisées et se sont remises dans des perspectives de développement. On parle beaucoup de la transition énergétique comme levier majeur de la reprise économique, mais elles ont besoin d'actions concrètes et elles sont dans l'expectative de ce que va donner, par exemple, le Green Deal. Les retours que j'ai d'un secteur comme le photovoltaïque me font dire qu'aujourd'hui il n'y a pas de ralentissement, mais que les inquiétudes des acteurs portent sur les mois à venir dû à l'arrêt de l'activité commerciale pendant près de 3 mois. Et puis, on le sait, le secteur du bâtiment craint de payer un lourd tribut à cette crise. L'ensemble des mesures que les sociétés doivent mettre en œuvre pour pouvoir redémarrer va les freiner pour retrouver le rythme de l'avant-Covid-19. Et à cela s'est ajouté le report des élections municipales alors que de nombreuses entreprises dépendent de la commande publique… Mais je tiens à saluer la façon dont les dirigeants et les entrepreneurs ont géré la situation. Ils ont une nouvelle fois prouvé leur capacité, à la fois, à rester ancrés dans la réalité du moment, tout en se montrant hyper agiles pour prendre les bonnes décisions en faveur de la santé de leurs salariés et de leur entreprise.
« Encourager toutes les filières à œuvrer ensemble »
Cette situation interroge sur ce que doit être la ville de demain. Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?
Florence Mompo : Quelle modèle voulons-nous pour demain ? C'est effectivement la vraie question que nous devons collectivement nous poser. Et cette période nous donne l'opportunité de l'imaginer avec un œil différent en prenant vraiment en compte les aspirations des gens. Mais le risque, vu la dynamique de la reprise, est, comme au lendemain de la crise de 2008, de se replier uniquement sur les facteurs économiques et sur la finance, de faire passer la dimension environnementale au second plan, sans tirer les enseignements de ce qui s'est passé. Alors qu'au contraire c'est à chacun : responsables politiques, organisations professionnelles, industriels, entreprises, artisans, salariés, etc., d'avoir la volonté d'en sortir par le haut.
Quelle est la place de la transition énergétique dans ce nouveau modèle ?
Florence Mompo : Elle est centrale ! Elle correspond aux aspirations actuelles. On sent d'ailleurs une prise de conscience progressive, globale, sur les questions liées à la préservation de l'environnement, au climat, à l'alimentation et aussi au gaspillage de l'énergie. Cette prise de conscience de la population doit être encouragée avec de l'information et de la pédagogie et, sans attendre, les mesures économiques et les aides versées aux entreprises par les pouvoirs publics doivent favoriser la transformation vers un monde durable et résilient. Il faut encourager toutes les filières à œuvrer ensemble, en dialoguant, en développant des innovations et en diffusant des solutions technologiques économes en ressources et en impacts sur l'environnement. Les axes de développement sont identifiés : les infrastructures durables avec les énergies renouvelables et des mobilités propres, la rénovation énergétique des bâtiments et la lutte contre les « passoires thermiques », l'économiecirculaire et les circuits courts, ainsi que le numérique responsable. Ce seront d'ailleurs les enjeux majeurs traités lors de l'édition 2021 du salon BePOSITIVE.
Le smart, les matériaux biosourcés et l'emploi-formation en fils rouges du prochain salon
Justement quel est le rôle d'un salon comme BePOSITIVE ?
Florence Mompo : Je dirais d'abord que les salons, les rencontres professionnelles, les congrès, les évènements auront un rôle prépondérant dans la reprise économique car ils sont des moments uniques qui connectent les entreprises, les organisations, les maîtres d'ouvrages, les prescripteurs, les visiteurs des filières, etc. Et ces acteurs vont avoir dans les mois à venir un besoin capital d'occasions de se rencontrer. Pour la transition énergétique, le salon BePOSITIVE 2021 sera un rendez-vous fondateur à une période, en mars, qui doit voir la concrétisation des conditions d'accélération de ce mouvement. Et grâce à notre connaissance des marchés et de leurs acteurs, nous œuvrons pour que ce soit une nouvelle fois un point de rencontre de toutes les énergies : un événement qui fédère tous les acteurs des filières bâtiment et énergie, qui favorise leur dialogue et leur convergence, qui accompagne leurs projets et leurs développements, et qui pousse leurs innovations. Pour reprendre notre baseline, que ce soit une opportunité pour construire ensemble le monde décarboné de demain !
Quels sont les partis pris de cette prochaine édition ?
Florence Mompo : Nous avons fait du smart, des matériaux biosourcés et de l'emploi-formation nos fils rouges. En effet, une vraie dynamique est enclenchée autour du numérique et de l'IOT qui entrent de plain-pied dans le monde du bâtiment, avec en ligne de mire des économies d'énergie et le développement des services. Les matériaux biosourcés, eux aussi gagnent en performance. Ils profitent d'une nouvelle attractivité dans le secteur de la construction et d'une industrialisation de leur production. Et puis, je le disais, l'émergence d'un nouveau modèle à travers des approches différentes va imposer une évolution des savoir-faire et de nouveaux métiers. Il y aura des transversalités entre certains secteurs en perte de vitesse et d'autres en plein développement. Cet enjeu place le recrutement et la montée en compétences des salariés au cœur des stratégies des entreprises.
« Nouveauté 2021, nous allons encore plus jouer sur la complémentarité entre l'événement physique et digital »
Pouvez-vous dévoiler d'autres éléments du programme de BePOSITIVE 2021 ?
Florence Mompo : Les principaux acteurs des nouveaux systèmes énergétiques, du bâtiment durable, de l'énergie dans le bâtiment et du bois énergie, exposeront pour présenter leurs innovations et leurs solutions en faveur de la transition énergétique. Il y aura beaucoup d'animations comme des conférences, des fire camps, des études prospectives, le tout animé par les grandes fédérations. Nous aurons aussi des démonstrations en live, des formations et des retours d'expérience. Mais la nouveauté, c'est que le salon sera plus interactif. En nous appuyant sur les contenus, les services et les produits, nous allons jouer sur la complémentarité entre l'événement physique et l'événement digital. On proposera par exemple des solutions de webinars. Et nous allons aussi déployer, à destination de l'ensemble de nos publics : exposants, visiteurs et partenaires, des solutions d'intermédiation à distance comme du networking et des rendez-vous d'affaires via une appli mobile. L'occasion pour tous les participants d'être encore plus visibles et de se créer de nouvelles opportunités.
A 8 mois de l'événement, que disent les premiers indicateurs ?
Florence Mompo : On ne peut pas encore donner de chiffres, mais la tendance est positive. Il y a une belle dynamique autour de cet événement qui est le seul salon français dédié exclusivement aux enjeux et aux solutions de la transition énergétique. A l'international, il bénéficie aussi d'une notoriété grandissante, notamment en Europe, au Maghreb et en Afrique. Malgré le contexte, tous les feux sont donc au vert, les partenaires et les entreprises nous font déjà part de leur enthousiasme à l'idée de se retrouver !