La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte adoptée le 26 mai 2015 confirme que la part du nucléaire dans la production d’électricité doit être ramenée de 75 à 50 % d’ici 2025, la consommation énergétique finale réduite de 30 % et les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030. Les énergies renouvelables, quant à elles, devraient représenter 32 % de la consommation. La loi instaure également l’obligation de rénovation énergétique, à partir de 2025, pour tous les logements privés dont la consommation d’énergie primaire est supérieure à 330 kWh/m².an.
Par ailleurs, la conférence Climat qui se tiendra à Paris en décembre 2015 devrait aboutir à l’adoption d’un accord pour maintenir l’élévation de la température globale en-deçà de 2 °C. La France, accueillant et présidant cette 21e Conférence des Parties (COP21), doit montrer l’exemple en mettant en œuvre un nouveau modèle énergétique qui contribue efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique.
Fort du constat que le gisement d’économies d’énergie en France se source principalement dans le parc existant, comprenant 31,3 millions de logements (dont 8,5 millions en copropriété), un Plan de Rénovation Énergétique de l’Habitat a été lancé afin d’inciter les Français à engager des travaux. Ces réalisations vertueuses pour l’environnement amélioreront en outre le confort, tout en réduisant la facture d’énergie et valoriseront le patrimoine immobilier. Et le Plan ambitionne ainsi de rénover annuellement quelque 500.000 logements à l’horizon 2017, dont 120.000 “sociaux” et 380.000 privés.
Dirigeant du Groupe éponyme, le Professeur Martin Viessmann a d’ailleurs insisté, lors du dernier salon ISH de mars, sur le fait que « Le marché du chauffage qui représente 40 % de la consommation mondiale d’énergie, détient la clé de la réussite de la transition énergétique. » Et de poursuivre : « Celle-ci ne peut se réaliser que si l’efficience énergétique s’accroît sensiblement. »
Force est de constater que Viessmann, l’un des leaders mondiaux du génie climatique, propose des solutions techniques innovantes, parfaitement respectueuses de l’environnement et particulièrement efficientes. Parfaite illustration, sa stratégie est d’ailleurs bâtie sur le triptyque “Hybrid, Connect, Power” : hybridation des systèmes de chauffage - connectivité intelligente en réseau et production décentralisée avec stockage d’électricité verte. »
Découverte des grandes tendances du génie climatique...
Bilan 2014 : un marché français encore en repli
Dans la continuité d’un contexte macro-économique en berne, le marché français des équipements de chauffage et d’eau chaude sanitaire a de nouveau été fortement impacté en 2014 par la baisse de la construction neuve (- 10 % avec seulement 270.000 logements neufs) conjuguée à celle des travaux de rénovation. Quelques matériels maintiennent néanmoins leur progression : c’est notamment le cas des chaudières à condensation au gaz mais aussi fioul, des générateurs hybrides, des PAC air/eau, et du ballon d’ECS thermodynamique.
Chaudières : un marché français de 579.000 unités en 2014 (- 3 %)
Globalement le marché des chaudières gaz et fioul a baissé de 3 %, avec une régression inhabituelle des chaudières individuelles murales au gaz (- 1,5 %) et un recul des chaudières collectives (- 6,8 %). Soulignons cependant que le taux de pénétration des chaudières à condensation continue de progresser avec 341.000 unités installées en 2015 (59 % du marché), même s’il reste en retard par rapport à nos voisins allemands (plus de 79 %) ou anglais (100 %). Plus précisément, la technologie condensation concerne 58 % des chaudières individuelles et 77 % des chaudières de moyenne et forte puissances installées en 2014. Notons aussi la progression des ventes de chaudières au fioul à condensation (+ 4,7 % par rapport à 2013) et la belle croissance du segment des générateurs hybrides (chaudière + PAC) qui a atteint 2.100 unités.
Chaudières gaz et fioul classiques : | 238.279 unités | - 15 % / 2013 |
Chaudières gaz et fioul à condensation : | 341.319 unités | + 7 % / 2013 |
Total chaudières gaz et fioul : | 579.598 unités | - 3 % / 2013 |
Brûleurs : tendance baissière confirmée
Côté brûleurs et donc entretien de l’installation, 2014 confirme la tendance globale baissière avec seulement 51.000 pièces vs 68.400, soit - 25 %. Deux facteurs selon le Syndicat Uniclima viennent expliquer cette tendance : un effet conjugué d’un hiver relativement doux et la progression des ventes de chaudières à brûleur intégré.
Brûleurs fioul : | 44.000 unités | - 27 % / 2013 |
Brûleurs gaz : | 7.000 unités | - 10 % / 2013 |
Total brûleurs fioul et gaz : | 51.000 unités | - 25 % / 2013 |
Pompes à chaleur et chauffe-eau thermodynamiques, un segment de marché dynamique
Parfaitement adaptées au neuf, les pompes à chaleur sont le seul segment de marché français en progression, avec une hausse de 7 % pour 2014, les PAC air/eau ont en particulier progressé de + 29 % (69.671). De même, les ventes de chauffe-eau thermodynamiques ont nettement augmenté avec + 58 % (72.539 unités vs 45.950).
PAC air/eau : | 69.671 unités | + 29 % / 2013 |
PAC air/air (multi-split réversibles) : | 346.037 unités extérieures | - 3 % / 2013 |
PAC géothermiques (excepté sol/sol) : | 3.249 unités | - 19 % / 2013 |
Chauffe-eau thermodynamiques : | 72.539 unités | + 58 % / 2013 |
La hausse du marché des PAC air/eau concerne surtout les PAC biblocs (62.326 unités : + 34 % / 2013), tandis que les monoblocs progressent d’1 %. Les plus fortes évolutions concernent les petites puissances (désormais plus de 50 % de ces PAC : + 83 % pour les monoblocs < à 6 kW et + 158 % pour les biblocs < 6 KW).
Solaire thermique : une seconde année de baisse consécutive
À l’instar des autres secteurs, le solaire thermique français, individuel et collectif, connaît lui aussi une nouvelle forte régression avec une chute de la surface de capteurs installée de 21 % (passant de 190.000 m² à 150.500). En construction neuve, les CESI, même optimisés (3,6 m² en moyenne contre 4 en 2013) entrent en concurrence frontale avec le chauffe-eau thermodynamique ; pour la rénovation, ils ont subi dès le début de l’exercice 2014 l’impact négatif des modifications du CIDD (Crédit d’Impôts Développement Durable) qui imposait des bouquets de travaux favorables au solaire. Élément marquant du secteur solaire thermique, les colonnes solaires représentent désormais plus de 25 % du marché du CESI. Les SSC ne trouvent que peu de débouchés en neuf comme en rénovation, ils affichent un marché annuel de seulement 700 pièces alors qu’ils représentent plus de 50 % du marché allemand. Le solaire collectif baisse pour la seconde année consécutive et n’a pas abordé 2015 dans les meilleurs conditions. En effet, la RT 2012 n’impose pas d’ENR dans les logements collectifs et prolonge l’autorisation à consommer plus jusque fin 2017 (57,5 kWh/m².an contre 50 kWh/m².an dans l’individuel).
Chauffe-eau solaires individuels (CESI) : | 18.600 unités | - 9 % / 2013 |
Système solaires combinés (SSC) : | 700 unités | - 36 % / 2013 |
Surface capteurs eau chaude collective : | 75.500 m² | - 22 % / 2013 |
Chaudières bois : une évolution en dents de scie
Après avoir progressé de 18 % en 2013, le marché de la chaudière bois régresse de 37 % avec 14.500 pièces en 2014 contre 22.900 en 2013. Les chaudières à chargement manuel ne représentent plus que la moitié du marché des chaudières bois et les chaudières à chargement automatique, plus particulièrement les chaudières dites à granulés, reculent fortement avec - 40 % (elles représentent néanmoins l’autre moitié du marché des chaudières biomasse). Des baisses qui peuvent notamment s’expliquer par différents paramètres : manque de visibilité du crédit d’impôt, absence d’un hiver froid et baisse du coût du fioul domestique.