Unibail-Rodamco-Westfield dépasse son objectif financier en 2024 avec 1,47 milliard d'euros de bénéfice net récurrent

En 2024, la foncière française a vu ses loyers nets perçus progresser dans tous ses secteurs d'activité: +5,8% dans les centres commerciaux, +14,4% dans les bureaux et +21,3% pour les congrès et parcs d'expositions, pour un total de 2,3 milliards d'euros.

URW s'est également félicité d'avoir réalisé 1,6 milliard d'euros de cession d'actifs depuis janvier 2024, dont la vente de parts détenues dans le centre commercial Westfield Forum des Halles à Paris et la tour de bureaux Trinity à la Défense.

Ces cessions lui ont permis de réduire sa dette financière à 19,5 milliards d'euros à fin 2024. Après un cumul de "plus de six milliards d'euros de cessions d'actifs depuis quatre ans", URW est "sur une trajectoire solide" de désendettement, a jugé le président du directoire Jean-Marie Tritant, ajoutant qu'il "reste encore du travail".

"Actifs stratégiques"

URW a engagé depuis quatre ans un plan de transformation du groupe avec pour objectif de réduire son endettement et de céder ses actifs jugés peu performants, notamment aux Etats-Unis.

Sur un portefeuille de 32 actifs détenus par URW aux Etats-Unis, 17 ont été vendus pour 3,3 milliards de dollars ces dernières années.

Ce portefeuille américain était issu principalement de l'absorption en 2018 de l'australien Westfield, acquisition qui a lourdement endetté le groupe et a causé une crise au sein d'URW, aboutissant à un renversement de la direction.

"Forts de cette transformation, nous avons pris la décision de conserver nos actifs stratégiques aux Etats-Unis", a indiqué Jean-Marie Tritant.

Les centres commerciaux que le groupe compte désormais garder affichent en 2024 une progression du chiffre d'affaires des commerçants de près de 6% et une hausse de la fréquentation de 2,8%, quand le reste des "malls" américains voient leurs visiteurs croître de seulement 1,3%, selon le président du directoire.

Cette décision "était attendue" et est "plutôt un signal positif", selon Florent Laroche-Joubert, analyste d'Oddo BHF, qui attend désormais la présentation de "la nouvelle stratégie" d'URW, prévue au printemps.

L'analyste estime dans une note que les résultats financiers d'URW "donnent davantage de visibilité sur le redressement de la société".

Le résultat net récurrent de la foncière française, son indicateur de référence, est ressorti en hausse de 4,5% à 1,47 milliard d'euros en 2024. Son résultat net récurrent ajusté par action, baromètre utilisé par URW pour fixer ses objectifs, a atteint 9,85 euros par action, soit au-dessus de la prévision de 9,65 euros à 9,80 euros par action.

Le président du directoire Jean-Marie Tritant, s'est félicité de "résultats financiers excellents".

Importants retards

Au sein des centres commerciaux, qui représentent la majeure partie des loyers perçus par le groupe, le taux de vacance est tombé à un plus bas niveau depuis 2017 à 4,7%. La fréquentation a augmenté de 2,6% et le chiffre d'affaires des commerçants de 4,5% par rapport à 2023.

L'excédent brut d'exploitation, qui décrit la rentabilité des activités d'une entreprise, de la foncière française a progressé de 6,9% par rapport à l'année 2023, pour atteindre 2,35 milliards d'euros.

La foncière va proposer de verser un dividende de 3,50 euros par action.

Pour 2025, URW prévoit que son résultat net récurrent ajusté par action s'établisse entre 9,30 euros et 9,50 euros, alors que les analystes sondés par Bloomberg tablaient sur 9,56 euros.

A la Bourse de Paris, l'action du groupe reculait de 0,68% à 81,74 euros vers 10H00.

Quant au complexe Westfield Hamburg-Überseequartier en Allemagne, qui a connu d'importants retards et un surcoût évalué à 800 millions d'euros, son ouverture est programmée pour le 8 avril.