Son chiffre d'affaires a reculé de 4,7% à 6,6 milliards d'euros, pour un bénéfice net de 53 millions (-64,7%).
Il avait fait un plongeon de 17,1% au deuxième trimestre lié aux mesures de confinement en particulier en France, Belgique et Royaume-Uni, tandis que l'Allemagne et l'Europe du nord-ouest (Pays-Bas) résistaient mieux. L'activité a repris ensuite, malgré un durcissement des restrictions en fin de période dans la plupart des pays d'implantation du groupe (Europe).
Le bénéfice opérationnel (Ebita) est à 339 millions d'euros, en repli de 18,9%. La marge est in fine maintenue à 5,1% de l'activité (6% en 2019), grâce à des mesures de réduction des coûts et la progressive répercussion sur les clients des dépenses engendrées par la situation sanitaire, indique Spie.
Le PDG Gauthier Louette met en avant "la remarquable résilience" des résultats, grâce aux "atouts du modèle": "le caractère essentiel de nos services, l'équilibre de notre répartition géographique, notre gestion rigoureuse en matière de santé et sécurité, et l'engagement sans faille de nos équipes".
"Spie ressort de 2020 avec des fondamentaux intacts, une situation financière renforcée, des relations encore plus solides avec ses clients, et est bien positionnée pour accompagner la transition énergétique et la transformation numérique. Nous abordons 2021 avec confiance", a ajouté le patron lors d'une conférence de presse.
Après cette "année très chahutée", Spie prévoit en 2021 un "fort rebond" du chiffre d'affaires et de la marge d'Ebita, attendus "très proches des niveaux de 2019".
Le groupe va aussi "renouer avec les acquisitions", en particulier en Allemagne où il se développe depuis 2013 et où il occupe désormais la 2e place dans son secteur, selon le PDG: il fallait "avoir une présence forte dans la première économie d'Europe. L'industrie allemande c'est trois fois l'industrie française, donc le champ des possibles y est considérable. On a encore la place pour y doubler notre activité"
Selon M. Louette, globalement, "les acquisitions, petites et moyennes, ont contribué chaque année depuis 2006 à environ 3,5% de croissance du chiffre d'affaires".
Ce groupe de 45.000 salariés fournit des services de génie électrique et mécanique, notamment dans l'efficacité énergétique, la mobilité verte, les technologies de la communication: raccordement de parcs éoliens ou photovoltaïques, équipement de centres de données, éclairage public...
Spie s'estime notamment "bien positionné pour bénéficier des futurs investissements de relance" verts.
Du côté des collectivités, le groupe constate une forte demande notamment pour l'installation de la fibre optique, de bornes de recharge des véhicules électriques (Spie a remporté un contrat auprès du Grand Paris, pour rééquiper l'ancien réseau Autolib), ou encore d'équipement informatique de collèges-lycées.
Selon la taxonomie européenne des activités durables, la part verte de son activité est de 41%.