Schöck dans « Europe parlementaire »

Interview de Raphaël Kieffer, Directeur général de Schöck France

Pouvez-vous chiffrer les économies d’énergies générées par l’installation d’un rupteur thermique ?

Raphaël Kieffer : Les ponts thermiques sont la cause de fortes déperditions énergétiques, et bien souvent de murs humides et de formation de moisissures. Sachant que le prix du gaz comme celui des énergies fossiles augmentent fortement tous les ans et parce que le rupteur consiste à traiter un pont thermique, les économies réalisées sont, à chaque année, de plus en plus significatives.

Au-delà des économies d’énergie conséquentes, les répercussions de l’installation d’un rupteur thermique
sur la qualité de l’air intérieur et la santé des occupants sont également positives. En effet, d’après les chiffres de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, six pathologies respiratoires et allergiques, faute d’isolation efficace, coûtent chaque année à l’État 19 milliards d’euros, dont 1 milliard d’euros pour le seul remboursement des médicaments anti-asthme.

Une fois les ponts thermiques traités, les coûts d’entretien diminuent. Dans un logement collectif, à combien cela se chiffre-t-il ?

R. K. : En prenant l’exemple d’un petit immeuble parisien de trois étages où se trouvent 700 mètres de pont thermiques, la consommation énergétique annuelle supplémentaire peut s’élever jusqu’à 42 000 kW/h (3,4 tonnes de rejets de CO2, 28 350 km en petite voiture citadine). La solution rupteurs dans les constructions neuves est d’ailleurs souvent choisie par les bailleurs sociaux puisque le rupteur permet de maîtriser et même réduire le poids des charges qui pèsent sur les locataires. C’est définitivement une solution pérenne puisque le rupteur est mis en place lors de la phase construction du bâtiment et a la même durée de vie que celle du logement : aucun coût d’entretien, ni frais de remplacement.

Le rapport « Objectif 500 000 » de février 2014 appelle à supprimer le traitement des ponts thermiques. Quelles en seront les conséquences pour les générations futures ?

R. K. : Le premier risque est de construire des logements générateurs de moisissures. En effet, en l’absence de continuité d’isolation, le flux créé entre la dalle et le balcon accentue d’autant plus le choc thermique. Ce danger se retrouve ainsi au niveau des balcons qui évacuent vers l’extérieur la chaleur produite à l’intérieur des logements, comme le font les ailettes d’un moteur de moto. Le second risque, corollaire du premier, est que ces nouvelles constructions vont nécessiter une rénovation dans les cinq à dix ans à venir. En n’étant pas rigoureux sur les choix de conception, ces immeubles deviendront rapidement obsolètes vis-à-vis de la réglementation. Dès lors, toute intervention ultérieure se révélera très onéreuse puisque le prix de la refonte d’une façade pour renforcer son isolation est bien supérieur au coût de remplacement d’une chaudière.

Madame la ministre, j’ai donc une question à vous poser. Alors que la rénovation thermique des logements est un pilier de votre projet de loi sur la transition énergétique, et eu égard aux conséquences sanitaires, environnementales et financières exposées ci-dessus, comment comptez-vous répondre aux partisans de la suppression de la réglementation thermique au motif qu’elle pèse sur les coûts du logement ?

Ce qui va changer concrètement pour les entreprises

• Signature de contrats entre les filières et les collectivités pour accélérer les programmes de formation
• Généralisation des plans de déplacement d’entreprise pour favoriser le covoiturage et l’auto-partage
• Réduction des gaz à effets de serre liés au transport et à la logistique dans le secteur de la grande distribution
• Renforcement de la filière d’excellence des énergies renouvelables marines
• Réalisation de fermes pilotes hydroliennes en mer
• Soutien aux projets et à l’innovation dans le domaine des énergies marémotrices, houlomotrices (nées des vagues) et thermiques en mer
• Lancement d’emprunts obligatoires écologiques de longues durées (20 à 30 ans)
• Recyclage de 70 % des déchets du BTP d’ici à 2020
• Engagement de chaque secteur industriel sur l’économie circulaire avec des objectifs chiffrés adaptés
• Simplification de la vie des entreprises pour déployer les énergies renouvelables
• Modulation du tarif d’électricité selon son usage en matière de transport
• Fonds de garantie pour des prêts aux PME pour les aider à engager les travaux
• Soutien aux productions d’énergies renouvelables décentralisées

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