
Lorsque le Groupe rencontre l’équipe des Batàrs en 2025, leurs valeurs se rejoignent et l’entente est immédiate. L’une magnifie les bois et pérennise les ouvrages pendant que l’autre transmet un savoir-faire ancestral de construction navale viking, tout en défiant les navigateurs modernes !
De marin de la Garonne à navigateur viking
Tout commence en 2011 lorsque cinq audacieux vikings de la campagne toulousaine, passionnés d’Histoire et de bricolage, s’unissent autour du projet un peu fou de construire une réplique de bateau viking en bois. C’est d’après un mot islandais signifiant bateau que ces apprentis Vikings des temps modernes ont choisi le nom de leur association ‘‘Bàtar’’. Le bateau sera en chêne massif et pouvant transporter au moins cinq guerriers.
Pour la construction de leur premier navire ils vont s’inspirer du travail des architectes navals du musée des bateaux vikings de Roskilde au Danemark au Danemark qui reconstruisent des unités à taille réelle avec les techniques historiques. Cinq années plus tard, le Bátar est prêt : il mesure plus de cinq mètres de long, et se trouve propulsé par quatre rames et une voile carrée.
La mise à l’eau est célébrée le 12 août 2016 sur le lac de Saint-Ferréol à l’occasion des 20 ans de l’inscription de ce lieu au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
En 2017, l’équipée décide d’emmener le drakkar en Scandinavie et de naviguer dans les Fjords. Ils embarquent alors pour un périple de 7.500 km de Toulouse à Copenhague, Roskilde, Trelleborg, Stockholm, jusqu’à Oslo. Et ils ne s’arrêtent pas là... En 2018, dopés à l’air scandinave, ils décident d’aller plus loin et de construire un 2ème bateau viking encore plus puissant ! D’après les plans d’un authentique drakkar, ils bâtissent un nouveau navire de 12 mètres de long, pouvant accueillir 20 occupants dont 14 rameurs. Le FYR est né et sa mise à l’eau, prend place elle-aussi sur le Lac de Saint-Féréol. En 2020, à nouveau l’appel du large, ils partent pour leur deuxième expédition à travers le Danemark, la Suède et la Norvège. En 2021, ils vont encore plus loin et repartent en mer, traversant 6 pays en deux semaines et battant des records de distance et de vitesse.
Piqués par la navigation et les défis, désireux de pousser encore plus loin l’expérience viking, les Batàrs décident en 2023 de construire le drakkar le plus rapide du monde : Orkan
Et pour ces passionnés, ce projet d’un bâtiment de 28 mètres de long avec une voile de 180 m2, pesant moins de 20 tonnes, pouvant embarquer 30 membres d’équipage et 50 passagers, c’est beaucoup plus qu’un défi en écho à leur fascination pour les vikings... C’est avant tout une aventure humaine qui commence avec la construction du drakkar organisée sous forme de chantier participatif. Il réunit des bénévoles et des curieux autour d’un objectif commun : explorer l’avenir et se dépasser en s’appuyant sur les connaissances du passé, tout en y ajoutant une touche de technicité moderne lorsqu’elle est pertinente.
En quelques mots, les Bàtars veulent valoriser, transmettre et exposer au monde les techniques anciennes de construction navale à travers celles des Vikings. Traverser l’Atlantique en 2026 sera le point d’orgue de leur aventure.
PASSION DRAKKAR... Le saviez-vous ? Le mot ‘‘DRAKKAR’’ vient du mot viking ‘‘DREKI’’ qui signifie ‘‘DRAGON’’ du fait des dragons qui ornaient souvent leurs têtes de proues.
Drakkar, mode d'emploi
DRAKKAR FOR EVER, la technique de construction figure sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
La construction de bateaux en bois est un art alliant artisanat et tradition avec une profonde connaissance du bois et de la protection contre l’eau. Pendant des siècles, les navires en bois ont été le nerf de la guerre de toutes les cultures à travers le monde, et nulle part cet héritage n’est plus évident que dans la construction des navires vikings.
Ces vaisseaux emblématiques, connus pour leur design élégant, leur force et leur agilité, représentent non seulement l’ingénierie à son meilleur niveau mais aussi une compréhension profonde des matériaux et des techniques transmises à travers les générations. Les navires vikings étaient notamment construits selon une technique appelée ‘‘bordage à clins’’, lorsque que les planches horizontales se chevauchent et sont clouées ensemble avec des clous en fer ou en bronze.
Des embarcations au savoir-faire ancestral toujours d’actualité
Construire un bateau en bois est un processus méticuleux qui exige compétence, patience et connaissance des matériaux.
De la sélection du bon bois, en passant par la découpe, le chauffage des planches pour les façonner avec précision selon le design de la coque, chaque étape rend hommage à la tradition.
Une fois le navire formé, il faut passer à l’étape cruciale de protection du bois.
À l’époque viking, les bâtisseurs de bateaux utilisaient des méthodes traditionnelles d’oléage du bois avec de l’huile de lin et du goudron pour s’assurer qu’il restait solide et résistant à l’eau et à la décomposition.
Cette méthode traditionnelle est toujours largement utilisée à travers le monde.
Le savoir-faire de DURIEU & OWATROL®
En parallèle de ces recettes ancestrales, le monde moderne bénéficie aussi du savoir-faire d’Owatrol®, une marque du Groupe Durieu centenaire et spécialiste dans la protection des matériaux. Avec Owatrol®, le groupe propose toute une gamme spéciale marine dont le couple légendaire D.1/D.2.
DEKS OLJE®D.1 est un saturateur dédié aux bois exotiques durs, qui possède des qualités d’imprégnation exceptionnelles, lui permettant de protéger ces bois en profondeur en leur apportant une protection véritablement durable contre un vieillissement prématuré. Il est spécialement conçu pour résister aux agressions en milieu marin : soleil, vent, humidité et atmosphère salée. Ce fameux saturateur a d’ailleurs été originellement formulé pour les ponts de bateaux de Scandinavie soumis à des conditions extrêmes.
Et pour apporter un fini verni à certaines parties décoratives ou pas, poulies, mât, bôme, roof,... DEKS OLJE®D.2 apporte un fini riche et garnissant qui magnifie encore plus le bois.
Le légendaire antirouille RUSTOL-OWATROL® trouve aussi sa place dans le monde de la navigation en apportant ses qualités antirouille hors normes, qui permettent de protéger durablement contre toute attaque de rouille, vis, boulons et autres parties métalliques.
C’est ainsi que tout naturellement le Groupe Durieu a décidé d’être mécène et sponsor de cet incroyable projet.
Côté technique, Owatrol® accompagne les équipes d’Orkan dans la construction du navire avec la protection des lames de pont, avec le saturateur DEKS OLJE®D.1 et le vernis D.2 en plus pour la bôme et le mât.
Chantier naval viking sur le canal du midi : quelques chiffres
- + 8.000 boulons
- 2 année de travail en moyenne 12 h par jour,
- 3 jours / semaine avec 10 personnes
- de 18 à 72 ans !
- 500 kg de colle
Les Bàtars ou rien !
Personne ne résiste aux Bàtars, jusqu’à même faire déménager de purs Bretons ! Ainsi 3 bretons se sont installés à Toulouse et y ont trouvé un emploi pour pouvoir venir travailler sur le chantier le week-end.
Par-delà les frontières
Un des bénévoles qui participe activement au chantier a découvert le projet Orkan via des Norvégiens constructeurs de drakkar qui en font la promotion depuis la Norvège !
Bon vent
Cette embarcation hors du commun va donc traverser l’Atlantique au printemps 2026 avec ses 28 mètres de long, sa voile de 180 m2, ses 30 membres d’équipage et ses passagers pouvant embarquer jusqu’à 50.
Ce bateau, c’est beaucoup plus qu’un simple drakkar viking, c’est une école grandeur nature qui transmet des compétences techniques, humaines et environnementales à laquelle le Groupe Durieu est fier de s’associer.