Malfaçons au commissariat central de Lille : un troisième bâtiment évacué

Un troisième bâtiment du vaste hôtel de police de Lille va être évacué dans les jours à venir, après deux autres bâtiments depuis janvier, en raison de l'aggravation de fissures liées à des malfaçons, a annoncé il y a quelques jours la préfecture du Nord.

Après l'évacuation du bâtiment E en janvier, puis celle du bâtiment F actuellement en cours, la totalité de l'hôtel de police, qui compte sept bâtiments, "a fait l'objet d'une analyse approfondie" pour "cartographier les fissures", a expliqué la préfecture dans un communiqué.

"Sur la base de ces analyses approfondies, le bâtiment G doit également être évacué dans les jours à venir afin de garantir la sécurité des personnels", poursuit la préfecture, indiquant avoir prévu des locaux temporaires pour garantir "la continuité des opérations".

La préfecture n'a pas précisé le nombre de fonctionnaires concernés.

De source syndicale policière, plus de 400 personnes sont impliquées dans les deux premières évacuations: 270 pour le bâtiment F, travaillant en majorité à la police aux frontières (Paf), et 150 policiers, dont ceux du Raid, dans le bâtiment E.

Des fissures ont été constatées dès 2011 dans cet hôtel de police, trois ans seulement après l'inauguration de ce paquebot en béton dont la construction avait coûté plus de 50 millions d'euros.

En 2023 les fissures se sont aggravées dans le sous-sol. Des poutrelles de renfort ont été posées, dans l'attente de travaux qui doivent commencer en avril, selon la préfecture du Nord.

"Des études techniques plus approfondies" sont prévues dans les prochains mois afin de "définir un plan de rénovation", a précisé la préfecture jeudi.

La rénovation des différents bâtiments affectés devrait prendre plusieurs années, selon une source syndicale.