Légère hausse des prix des logements anciens, le marché immobilier cherche son rythme

Cette hausse des prix est la deuxième consécutive, après une progression équivalente au premier trimestre par rapport à la même période de 2024, selon l'indice Notaires-Insee de référence publié mardi.

Le volume de transactions immobilières réalisées au cours des 12 derniers mois poursuit sa hausse, entamée en octobre 2024, pour atteindre 906.000 à fin juin, après 882.000 à fin mars.

En 2024, 845.000 transactions avaient été enregistrées, un plus bas depuis 2015.

Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), constate que "beaucoup de territoires sont orientés vers une véritable reprise dynamique, à l'exception des villes qui n'ont pas connu une correction suffisante" des prix des logements anciens, qui avaient nettement augmenté entre 2020 et 2022.

Dans toutes les régions, hors Ile-de-France, les prix ont progressé de 0,5% par rapport au deuxième trimestre de 2024, et les agglomérations de moins de 10.000 habitants, ainsi que les zones rurales, affichent même un hausse des prix des appartements de 1,5% sur un an.

Des chiffres jugés "suffisamment prometteurs" par Loïc Cantin, même si l'incertitude politique et l'évolution des taux d'intérêt pourraient à nouveau freiner les acheteurs.

Dans le détail, les prix augmentent de 0,5% pour les appartements et de 0,3% pour les maisons au deuxième trimestre.

Reprise insuffisante à Paris

En revanche, en Ile-de-France, les prix continuent de baisser au deuxième trimestre, de 0,2% en glissement annuel.

Elodie Fremont, présidente de la commission "statistiques immobilières" des notaires du Grand Paris, a estimé lors d'une conférence de presse que "les prix ne baissaient pas suffisamment pour donner des couleurs au marché immobilier", rappelant avoir insisté en début d'année sur la "fragilité" du marché.

Elle constate ces derniers mois "des volumes de vente qui peinent à progresser, des prix qui se stabilisent et peut-être un rythme qui devrait désormais être celui d'une nouvelle norme".

Le nombre de transactions réalisées en Ile-de-France au cours des 12 derniers mois ne progresse que faiblement, de 5% à fin juin sur un an. Une hausse "timide" qui "demeure bien insuffisante pour couvrir les besoins en logement des Franciliens", juge Elodie Fremont.

L'année avait pourtant bien commencé, en Ile-de-France et ailleurs en régions, avec une hausse nationale de 1,1% des prix au premier trimestre par rapport aux trois derniers mois de 2024 et une augmentation de plus de 4% du nombre de ventes effectuées.

Le printemps n'a pas été à la hauteur de ce démarrage en trombe et Loïc Cantin se demande s'il s'agissait d'un "rattrapage momentané", d'un effet de saisonnalité ou si l'augmentation des taxes sur les transactions immobilières (DMTO) ou l'évolution des taux d'intérêt, ont eu un impact.

L'Insee note que les prix "restent supérieurs (de 0,6%) à leur niveau du quatrième trimestre 2024", signe d'un changement de tendance après plus de deux ans de crise, caractérisée par une chute du nombre de transactions et un recul des prix.

L'institut de statistiques ajoute que "les ventes représentent 2,4% du stock de logements: cette part augmente depuis trois trimestres, mais reste nettement inférieure à son point haut du troisième trimestre 2021 (3,4%)". Ce niveau "demeure également inférieur au niveau du début des années 2000, avant la crise économique de 2008".

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