Après avoir lancé en mars 2022 un appel d’offres visant à sélectionner une ou deux entreprises pour construire et exploiter ces deux parcs, le Gouvernement ouvre aujourd’hui une nouvelle étape : la sélection de 13 candidats pour participer à la phase de dialogue concurrentielle.
La France s’est fixée comme objectif d’atteindre une part de 40% d’électricité renouvelable produite en 2030, et plus largement de porter la part des énergies renouvelables à 33% de la consommation finale d’énergie à cet horizon. Cette politique de développement des énergies renouvelables électriques a vocation à réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’une part, et à augmenter la résilience de notre système électrique d’autre part. Ainsi, le Gouvernement entend accélérer le développement de l'éolien en mer afin de construire 50 parcs éoliens offshore d'ici 2050, soit 40 GW de capacités totales et près de 20% de la consommation d'électricité en France.
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Hervé Berville, secrétaire d'État chargé de la Mer, ouvrent aujourd’hui une nouvelle étape de ce projet, annonçant la sélection de 13 candidats pour participer à la phase de dialogue concurrentiel. Durant les prochains mois, l’Etat échangera avec eux sur un projet de cahier des charges. Celui-ci sera adapté aux spécificités du Golfe du Lion et de la façade méditerranéenne, et prendra en compte les multiples enjeux environnementaux et de développement territorial soulevés lors du débat public.
La période de dialogue concurrentiel s’achèvera fin 2022. Le choix du ou des lauréats interviendra à l’automne 2023, pour une mise en service des parcs prévue à l’horizon 2030.
Au regard de leurs capacités techniques et financières, le Gouvernement a sélectionné les 13 candidats suivants :
- Consortium formé par les groupes BlueFloat Energy, Sumitomo Corporation et Akuo Energy
- Eolienne Occitanie Grand Large et Eolienne Méditerranée Grand Large, deux sociétés de projet d'EDF Renouvelables et Maple Power (joint-venture d'Enbridge et CPPIB)
- Groupement BayWa r.e – Elicio
- Océole, un partenariat d’Equinor
- IBERDROLA
- Ocean Winds, la co-entreprise dédiée à l’éolien en mer, créée, et détenue à 50/50, par ENGIE et EDPR
- RWE – BOURBON
- Les Moulins du leonis, composé de Shell et EnBW
- Archipel Energie Marine, composé de Qair – TotalEnergies – Corio Generation
- Consortium wpd
- Vattenfall
- Cobra Instalaciones y Servicios, S.A.
- Eni Plenitude
Dans le golfe du Lion, chaque parc aura une capacité de production d'environ 250 MW qui, dans un deuxième temps, pourra être étendu pour atteindre 750 MW. Les 1,5 GW de puissance cumulée permettront de couvrir la consommation électrique moyenne de 1,1 millions de ménages. Ces projets seront parmi les premiers utilisant la technologie de l’éolien flottant en Europe.
Pour Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : « Je me félicite de cette nouvelle étape franchie dans la conduite de l’opération du Golfe du Lion. Ce type d’opérations est le modèle et l’incubateur des parcs éoliens en mer de demain, dont nous avons besoin pour compléter notre mix énergétique et répondre aux objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie dans le respect de nos exigences environnementales. »
Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique : « Je salue l’ouverture du dialogue concurrentiel et l’intérêt que suscite ce projet. Dans la lignée de la stratégie d’accélération de l’éolien flottant portée par le plan d’investissement France 2030, il démontre l’ambition de la France d’atteindre ses objectifs énergétiques, tout contribuant au développement d’une technologie prometteuse. »
Pour Hervé Berville, secrétaire d’Etat chargé de la Mer : « Le Gouvernement accélère la planification en mer pour atteindre son objectif de construction de 50 parcs éoliens offshore d’ici 2050. Dans chacun de ces projets, le secrétariat d’Etat chargé de la Mer sera attentif à une bonne conciliation des enjeux environnementaux avec les enjeux paysagers et les activités maritimes, dont la pêche. Nous pouvons être enthousiastes car, une fois ces compromis trouvés, ces projets pourront être alors une source de valorisation pour les professions de la mer. »