Le bénéfice net de Nexans a plus que doublé au premier semestre, porté par l'électrification

Forts de ses performances, Nexans revoit ses objectifs en hausse pour l'année 2025 avec un bénéfice d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda ajusté) compris entre 810 et 860 millions d'euros, contre une fourchette estimée précédemment de 770 à 850 millions d'euros (hors cession de Lynxeo et changements futurs de périmètre).

Il prévoit également un flux de trésorerie disponible normalisé compris entre 275 et 375 millions d'euros contre 225 à 325 millions d'euros prévus jusqu'ici.

Au 1er semestre, son chiffre d'affaires s'est établi à 3,76 milliards d'euros (+6%), sur une base standard, c'est à dire en neutralisant l'effet des variations des cours des métaux.

A cours des métaux courants, le chiffre d'affaires semestriel de Nexans a progressé à 4,69 milliards d'euros (+11%).

"L'année va être un très bon millésime", s'est félicité Christopher Guérin, directeur général de Nexans auprès des journalistes, en évoquant une forte performance de ses activités d'électrification, dont les ventes ont progressé de 7,8% au 1er semestre en croissance organique sur un an, "des très hauts standards jamais atteints".

En conséquence, le groupe a généré un excédent brut d'exploitation (indicateur de rentabilité) "record" de 441 millions d'euros au 1er semestre.

Nexans s'est depuis quelques années recentré sur le transport d'électricité, porté par l'électrification du monde en cours, et abandonnant progressivement les câbles industriels ou numériques, tout en réduisant sa base de clients pour se concentrer sur les plus stratégiques.

Le groupe avait annoncé en mars la vente de sa division de câbles industriels Lynxeo, pour 525 millions d'euros, au fonds de capital-investissement Latour Capital, une cession "finalisée avec succès", a précisé Nexans mercredi.

Interrogé sur l'accord commercial avec Donald Trump dans lequel l'Union européenne s'engage à importer pour 750 milliards de dollars d'énergie américaine, surtout fossile, sur 3 ans, le directeur général s'est dit "globalement très confiant" sur la poursuite des objectifs d'électrification en Europe.

"Le train européen sur la transition énergétique n'est pas à l'arrêt, n'a pas fait de stop, il est en pleine vitesse et je ne vois pas comment il pourrait être arrêté", a assuré M. Guérin.

S'agissant des taxes douanières, il a rappelé aussi que son groupe n'était pas "impacté" en raison de la nature de ses activités essentiellement portées sur des "des marchés locaux".