"Notre objectif dès le départ, quand on a candidaté, c'était d'avoir 100% d'énergies renouvelables", a rappelé François-Xavier Bonaillie, directeur développement commercial et partenariats de Paris 2024, lors d'un point presse mardi à Paris.
La candidature de Paris pour les Jeux date de 2015, époque à laquelle il était davantage question de la fermeture de la centrale nucléaire vieillissante de Fessenheim que d'une relance de l'atome, ce qui explique en partie cette mise en avant des énergies renouvelables au pays du nucléaire.
"Le volume d'électricité qui sera utilisé pendant les Jeux 2024 sera couvert par des certificats d'origines spécifiques, issus de huit installations de production sélectionnées", a expliqué Birgit Fratzke-Weiss, directrice commerciale Ile-de-France d'EDF.
Alors que les certificats dits de "garantie d'origine" attestent qu'une quantité équivalente d'électricité renouvelable à celle qui a été vendue au client a bien été injectée dans le réseau d'électricité, EDF revendique cette fois un dispositif plus fin.
Il promet une "concomitance horaire" entre la production d'un côté et la consommation de l'autre côté, "certifiée heure par heure, grâce à un outil innovant développé par les équipes d'EDF, appelé TrackElec".
"Heure par heure, la production d'électricité renouvelable de ces huit sites est déposée dans une blockchain", ou chaîne de blocs, un registre partagé en continu entre des milliers d'utilisateurs et en théorie impossible à trafiquer, a expliqué Mme Fratzke-Weiss.
L'outil, fondé sur une technologie de blockchain développée en externe, spécifiquement pour le monde de l'énergie, par un organisme qui s'appelle Energy Web Foundation, "s'assure qu'il y a bien correspondance entre la production et la consommation des sites et lorsqu'il y a correspondance entre les deux, vient générer un certificat de concomitance horaire", a ajouté la directrice commerciale.
Les huit sites de production d'électricité, six parcs éoliens et deux champs photovoltaïques, sont répartis sur l'ensemble de l'Hexagone. Parmi ces sites, on retrouve notamment le parc éolien de la Côte de Jade, en Vendée, un des plus anciens de France, ou la centrale photovoltaïque de Lazer (Hautes-Alpes), un des premiers parcs photovoltaïques flottants d'Europe.
"On devrait arriver à couvrir à 80% cette consommation par des certificats avec une concomitance horaire", a indiqué EDF. Pour le reste, "il y aura des certificats d'origine, mais ce ne sera pas rapproché heure par heure", selon Mme Fratzke-Weiss.
EDF a par ailleurs installé des sources d'électricité renouvelables sur les sites mêmes des Jeux, comme dans le village des athlètes ou sur le site aquatique.
La toiture de ce dernier comporte 4.600 m2 de panneaux solaires, "qui vont permettre de couvrir 20% des besoins d'électricité du site", également doté de système de récupération de la chaleur pour chauffer l'eau des bassins, a détaillé Franck Chauveau, directeur développement des grands projets Ile-de-France pour EDF.