Enfin une légère éclaircie pour le bâtiment en ce début 2025, mais l'avenir reste incertain, selon la FFB

De fait, en glissement annuel sur le premier quadrimestre 2025, les mises en chantier de logements progressent de 7,7%, mouvement porté principalement par le collectif (+10,5%) qui profite de la matérialisation du plan de relance d’Action Logement et CDC Habitat, mais l’individuel s’affiche également en hausse (+4,4%).

De plus, les permis accélèrent à +11,9%, avec, là encore, une hausse plus rapide du collectif (+14,1%) que de l’individuel (+8,3%). Par zone de financement, B1, B2 et C progressent respectivement de 15,9%, 14,1% et 16,1%, alors que la zone A-Abis ne s’affiche qu’à +1,0%.

Le non résidentiel neuf sort petit à petit de l’ornière. Entre les premiers quadrimestres 2024 et 2025, les surfaces commencées ne se replient plus que de 2,3%, malgré des bureaux toujours en crise (-12,4%) et des bâtiments administratifs encore en net recul (-7,1%). Quant aux surfaces autorisées, elles s’affichent à +5,6%, bien que les bureaux (-14,9%), les bâtiments publics (-2,5%) et les hôtels (-1,9%) se maintiennent en territoire négatif.

Quant à l’amélioration-entretien, l’activité y reste en baisse, à -1,2% en volume entre les premiers trimestres 2024 et 2025, mouvement qui s’observe tant dans le logement (-1,0%) que dans le non résidentiel (-1,5%). Sur le segment de la rénovation énergétique, le logement se replie encore (-0,6%), notamment pénalisé par les difficultés liées à MaPrimeRénov’, mais le non résidentiel conserve sa belle dynamique (+3,3%). Toutefois, à l’horizon de l’été, les perspectives pour l’ensemble de l’amélioration-entretien se maintiennent en territoire négatif.

Dans ce contexte encore hésitant, l’emploi poursuit son repli au premier trimestre 2025. Selon les résultats officiels, il abandonne 2,4% par rapport au premier trimestre 2024, avec 33.000 postes perdus, dont 25.000 salariés. De plus, à l’horizon de l’été, les chefs d’entreprises de plus de dix salariés se montrent de moins en moins optimistes sur les perspectives d’emploi salarié.

Leur opinion sur leur trésorerie se maintient à sa moyenne historique, alors que les délais de paiement de leurs clients semblent s’allonger. De plus, selon l’Insee, l’écart d’évolution entre les prix (-1,2% sur un an au premier trimestre 2025) et les coûts (+1,4%) du bâtiment ressort nettement en défaveur des premiers, ce qui explique la baisse de 0,5 point de pourcentage du taux de marge opérationnelle des entreprises de construction. Cette situation risque de s’amplifier, les chefs d’entreprises de plus de dix salariés déclarant, fin juin, des perspectives de prix bâtiment en repli à l’horizon de trois mois.

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