Baromètre d’activité du commerce de gros : une rentrée sous tension malgré un léger rebond au printemps

Toutefois, la tendance annuelle reste légèrement négative à -0,4%, dans un contexte économique globalement atone et un climat politique incertain.

Contexte économique national :

La croissance du PIB français s’est légèrement accélérée au deuxième trimestre (+0,3%), mais reste tirée par les stocks plus que par la demande réelle.

Côté consommation des ménages, elle demeure faible et les entreprises continuent de freiner leurs investissements, affectant les dynamiques du commerce de gros.

Des évolutions contrastées selon les secteurs

• Le secteur de la santé reste le moteur principal du commerce de gros, avec une croissance robuste de +6,5%, confirmant sa dynamique constante depuis plusieurs trimestres.
• Les produits agricoles et alimentaires rebondissent fortement à +3,5%, portés par la demande estivale (notamment sur les boissons, fruits et légumes).
• Les pièces détachées automobiles enregistrent une progression de +1,5%, après un début d’année stable.
• Le bâtiment reste le secteur le plus en difficulté avec une nouvelle contraction de -4%, malgré des signes d’amélioration dans les intentions d’embauche.
• Les produits manufacturés, en revanche, continuent leur repli à -2%, dans un contexte de consommation non-alimentaire en berne.

Pour Stéphane Antiglio, Président de la CGF : « Le redémarrage du commerce de gros au printemps constitue un signe encourageant, même si la reprise reste fragile et très inégale entre les secteurs. La santé et l’agroalimentaire confirment leur solidité, tandis que des segments comme le bâtiment et les produits manufacturés restent confrontés à une demande insuffisante. Au-delà des difficultés économiques, la situation nationale ajoute de l’incertitude : l’instabilité politique et le manque de visibilité sur le budget pèsent sur les investissements et la compétitivité de nos entreprises. Nous avons besoin de stabilité, de simplification réglementaire et d’un partenariat gagnant avec l’Etat pour relancer l’économie et permettre au commerce de gros d’assurer son rôle pivot au service de l’industrie et du commerce partout dans l’Hexagone. »

Des perspectives plus optimistes malgré des incertitudes persistantes

Malgré une conjoncture encore incertaine, les anticipations d’activité se redressent légèrement au 2ème trimestre :

• Seules 16% des entreprises du commerce de gros anticipent une baisse d’activité dans les prochains mois (-10 points par rapport au 1er trimestre). Alors qu’elles sont 30% à prévoir une amélioration (+5 points par rapport au 1er trimestre).
  • Les professionnels du bâtiment sont parmi les plus optimistes, 19% d’entre eux envisagent une progression de leur activité, soit + 10 points par rapport au 1er trimestre 2025 (9%).
  • Le secteur agricole et alimentaire affiche également un niveau de confiance élevé : seules 4% des entreprises envisagent une baisse de leurs activités (-9 points par rapport au 1er trimestre 2025). Pour les pièces détachées automobile, 34% des professionnels prévoient une progression de leur activité, un bon de 24 points en seulement 3 mois.

Des intentions d’embauche malgré un contexte incertain

Dans un environnement encore marqué par la prudence, 29% des entreprises interrogées indiquent vouloir renforcer leurs effectifs au cours des mois à venir, un chiffre en hausse de 10 points par rapport au 1er trimestre, soulignant l’engagement du commerce de gros de disposer des ressources nécessaires lorsque la reprise de l’économie sera définitivement enclenchée. Pour autant, les difficultés de recrutement restent toutefois élevées, avec plus d’un professionnel sur deux déclarant rencontrer des obstacles à l’embauche.

Enfin, sur le plan des approvisionnements, 36% des entreprises anticipent une hausse des tarifs fournisseurs, en baisse de 16% par rapport au 1er trimestre.

Baromètre intégral disponible sur le site de la CGF.

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