Le vieillissement des ponts amènent les ingénieurs à "penser autrement" leur entretien, ont expliqué l'Agence nationale de la cohésion des territoires et le Cerema dans un communiqué.
"Pour assurer la surveillance de ces ouvrages, les dernières innovations en matière d'instrumentation, télécommunication, traitement de données et intelligence artificielle offrent un potentiel important en complément des méthodes classiques d'inspections visuelles", ont-ils noté.
Les centres de recherche et les entreprises qui planchent sur "des solutions innovantes de surveillance et gestion des ouvrages" ont jusqu'au 14 février pour déposer leur dossier.
Les lauréats, désignés deux mois plus tard, "expérimenteront leurs solutions en vraie grandeur sur des ouvrages de l’État ou de collectivités", selon le communiqué.
Le gouvernement avait annoncé mardi une enveloppe de 40 millions d'euros pour que les petites communes puissent recenser et évaluer leurs ponts, dont certains sont en piètre état, avec l'assistance du Cerema.
Ce dispositif vise à soutenir les centres de recherche et les entreprises qui travaillent à des solutions innovantes de surveillance et gestion des ouvrages par l'instrumentation :
- des systèmes ou méthodes peu onéreux permettant leur large diffusion,
- des systèmes ou méthodes peu vulnérables aux intempéries ou au vieillissement, et économes en énergie,
- des systèmes ou méthodes qui contribuent à la gestion des ouvrages selon les méthodes classiques, comme celles portées par l'ITSEOA (Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art),
- des systèmes ou méthodes « certifiables » quant à leurs performances,
- des méthodes de détection d'anomalies largement automatisées,
- des instrumentations permettant le suivi sur le long terme des ouvrages.