Retrouvez l'ensemble des chiffres du baromètre 2024 "Les Français et l'ascenseur" dans le rapport complet de l'institut IPSOS, sur ce lien.
L’ascenseur, un soutien essentiel de la mobilité du quotidien d’aujourd’hui… mais surtout de demain !
Jugés par 57% des Français comme étant essentiels pour déplacer des charges occasionnelles, accompagner des personnes âgées (53%) ou encore des enfants en bas âge (41%), les ascenseurs permettent de faciliter le quotidien, que ce soit dans l’espace urbain, à la gare, dans les lieux publics, ou bien sûr en copropriétés.
Et c’est sans compter la place toujours plus prépondérante que cet équipement est amené à prendre dans notre futur. Les villes vont devoir se verticaliser, se densifier pour loger davantage de gens sur le même espace. En parallèle, la population française vieillit et perd de son autonomie. En 2030, 1 Français sur 3 aura plus de 60 ans, et pour la première fois, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans. L’accessibilité et la mobilité inclusive doivent être une priorité dans les zones urbaines, il convient désormais de mieux penser la mobilité verticale et d’en densifier le maillage.
Des infrastructures insuffisantes dans l’espace public
Si les défis sont bien identifiés, la réponse n’est pas suffisante. À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, et alors que les problématiques de l’accessibilité s’inscrivent de plus en plus dans le débat politique, les Français soulignent le manque d’ascenseurs, d’escaliers mécaniques ou encore de trottoirs roulants dans les transports en commun (52%), dans les écoles et universités (63%), ou dans les centres sportifs (65%). De quoi rendre très complexe le quotidien de nos concitoyens en situation de handicap, sans compter les personnes âgées et les familles.
En effet, la France est aujourd’hui sous-équipée en ascenseurs. Elle accuse un retard sensible par rapport à ses voisins européens. On compte en effet seulement 8 ascenseurs pour 1.000 habitants en France, contre 23 pour 1.000 en Espagne. Et la mise en accessibilité immédiate est trop sous-estimée dans les nouvelles constructions.
Des aides qui se font encore désirer
Dans ce contexte, la Fédération des Ascenseurs tient à alerter les pouvoir publics sur l’urgence de déployer davantage de solutions de mobilité verticale dans les lieux publics, mais aussi sur la nécessité d’accompagner chacun à entretenir et rénover ses équipements. Une rénovation jugée importante et prioritaire pour 94% des sondés, et à juste titre : 50% des appareils existants sont âgés de plus de 30 ans, 25% ont même dépassé les 40 ans.
Pour Philippe Boué, Président de la Fédération des Ascenseurs : « Ce nouveau baromètre avec l’institut Ipsos marque à nouveau la confiance des usagers dans les équipements facilitant l’inclusion verticale. Les deux tiers qui déclarent ne pas avoir connu de panne sur les 12 derniers mois font très majoritairement confiance aux sociétés qui assurent la maintenance des ascenseurs pour leur confort et leur sécurité. Oui, l’ascenseur est un maillon beaucoup mieux considéré qu’on ne le pense, essentiel, voire indispensable, dans l’appréhension des mobilités quotidiennes et des modes de vie. Pour répondre à ces besoins, à partir d’un certain âge, il est essentiel de moderniser les ascenseurs pour garantir sécurité, fiabilité, et économie d'énergie. Tout comme nous n’utilisons plus de 4L et 2 CV sur nos routes, nous devons changer les ascenseurs de nos villes. La rénovation des appareils âgés de 30 à 40 ans permet jusqu'à 60% d'économie d'énergie. L'ascenseur a donc son rôle à jouer dans la décarbonation de notre environnement. »
Il serait donc essentiel d’intégrer les ascenseurs au dispositif MaPrimeRénov’ et d’étendre MaPrimeAdapt’ aux logements collectifs et à l’espace public. La Fédération demande également à débloquer d’autres fonds comme le plan de la région Île-de-France, qui avait consacré 2 millions d’euros à la rénovation des ascenseurs en copropriété.
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