Lorillard équipe les tours H1 et H2 et le SOHO du nouveau quartier Chapelle International
Chantier
Par BatinfoSource : Groupe Lorillard via DMA
Le nouveau quartier Chapelle International dans le 18ème arrondissement de Paris se dessine au fur et à mesure que les immeubles et infrastructures s’érigent. Débuté en 2016 (2019 pour le lot H), l’ensemble des travaux doit se terminer en 2024 pour accueillir 6.000 nouveaux usagers, 3.000 habitants et 3.000 salariés.
D’une surface totale de sept hectares, Chapelle International est édifié sur l’ancienne friche ferroviaire de la gare de la Chapelle et s’inscrit dans le grand projet de renouvellement urbain « Paris Nord-Est ».
La création de ce nouveau quartier mixte et multifonctionnel de 150.000 m² a été divisée en 10 lots. Le lot H, imaginé par les urbanistes de l’AUC et aménagé par Espaces Ferroviaires, sous la maîtrise d’ouvrage de Vinci Immobilier, a été confié à la maîtrise d’oeuvre d’une équipe composée de deux cabinets d’architectes : l’agence Armand Nouvet Architecture et l’agence DATA Architectes.
Nommé « Mon 18ème » ce lot concerne les tours H1 et H2, le SOHO (Small Office Home Office) et son patio, pour lesquels le Groupe Lorillard a conçu des menuiseries bois participant pleinement à l’obtention des performances environnementales ambitieuses de cet ouvrage.
Requalification d'une friche en bâtiments vertueux
« Mon 18ème » rassemble 129 logements et 15 SOHO. Un socle commun de 2.000 m² accueille un îlot de jardin, le SOHO et le grand patio central (qui donne accès aux commerces et à tous les logements) autour duquel s’agencent les deux tours H1 (37 mètres) et H2 (50 mètres).
« Nous avons pensé un projet respectueux de l’environnement et tourné vers les nouveaux usages que les urbanistes de l’AUC, l’aménageur urbain Espaces Ferroviaires et la ville de Paris, souhaitaient donner au travers des espaces communs d’animation envisagés pour les résidents et les activités en SOHO » explique Arnaud LEDU Architecte pour l’agence Armand Nouvet.
Le SOHO et la tour H1 (37m) sont réalisés en structure mixte bois et béton, l’intention architecturale était d’associer ces deux matériaux dans une enveloppe commune assurant ainsi la continuité entre les bâtiments.
« La tour H2 est la plus haute, sa structure en béton est adaptée à sa hauteur de 50 mètres ; la tour H1 a une hauteur de 37 mètres, sa structure est composée d’une ossature mixte bois-béton. La minéralité du béton sablé des pièces préfabriquées qui enveloppent l’ensemble de l’ouvrage offre une réelle continuité entre les différentes parties (base SOHO et tours) qui composent le bâtiment » indique Arnaud LEDU.
En effet, le béton est un matériau expressif et dont il est possible de modeler la texture et la finition, il a été ici particulièrement travaillé pour s’accorder parfaitement avec les éléments en bois apparent ainsi qu’avec le reste du quartier.
« Les performances environnementales atteintes étaient ambitieuses notamment pour la certification NF Habitat HQE de niveau supérieur et le label 3EC1 pour lequel le volume de bois intégré dans l’ouvrage a favorisé son obtention par la réduction de l’empreinte carbone » explique Arnaud LEDU.
Au SOHO, des menuiseries bois hors normes pour une apport solaire optimal
L’ouvrage se veut donc très économe en énergie avec des logements et des bureaux disposant de très grandes surfaces vitrées pour capter un maximum d’apports d’énergie solaire et de luminosité.
Lorillard a notamment fourni des châssis bois (gamme Rennes) en Mélèze, aux dimensions hors normes pour les baies du SOHO du côté du patio, qui font 3,89 mètres de hauteur sur 1,42 mètres de large, répartis en 2 vantaux. Leur conception en DKD assure non seulement l’esthétique de la menuiserie (pas d’enfourchement du profil ouvrant, pas de phénomène de dents de scie) mais également une grande solidité.
Un développement spécifique a été réalisé pour ces 64 menuiseries car le rez-de-chaussée du bâtiment est en pente avec un dénivelé de 40 cm.
C’est en toute logique, mais non sans difficulté technique, qu’une différence de niveau a été appliquée dans la conception de l’ensemble des châssis, dont le plus petit est d’une hauteur de 3, 49 mètres.
Leur pose a été réalisée à la manière d’un mur rideau. Les châssis – par trame de 2 vantaux – ont été fixés entre des poteaux de charpente placés à même distance et renforcés par des épines fixées sur les poteaux afin d’encadrer les menuiseries et garantir une exceptionnelle rigidité aux châssis.
Côté vitrage, au niveau du patio du SOHO, en rez-de-chaussée, pour les commerces et bureaux qui y seront installés, un vitrage anti-effraction SP 10 combiné à un tain réfléchissant a été mis en œuvre afin de garantir l’intimité des lieux et également maîtriser l’apport solaire.
Du R+2 AU R+16, 898 menuiseries bois
Les logements des deux tours débutent au R+2 et s’étendent sur 11 étages pour la tour H1 et 16 étages pour la tour H2. Ce sont donc 348 menuiseries bois PEFC à frappe de la gamme LENA 68, dans une essence identique aux châssis Rennes, qui ont été conçues pour équiper tous les logements de la tour H1 et 550 menuiseries pour la tour H2. Au R+2 toutes les menuiseries sont accessibles par le toit terrasse et ont donc été dotées d’un vitrage sécuritaire anti-effraction.
Pour l’ensemble des étages des tours, les menuiseries LENA sont dotées d’un double joint d’étanchéité sur les ouvrants ainsi que sur les dormants leur procurant des performances acoustiques et thermiques élevées.
Cependant une plus forte valeur acoustique était requise pour les fenêtres des façades de la tour H1 donnant sur les voies de chemin de fer. Pour ce faire, les menuiseries bois de la tour H1 sont dotées d’un vitrage phonique de 40 dB permettant de générer un affaiblissement acoustique de 38 à 40 dB.
Cette notion d’acoustique sur la tour H1 a également mené à l’installation d’une ventilation SHF (Silencieux Haut de Fenêtre) puisque l’entrée d’air ne pouvait pas être positionnée dans l’ouvrant.
Le SHF a été posé en partie haute de la menuiserie, avant la pose du doublage. Une incision mortaise sur la tapée verticale a permis l’installation du boitier SHF dans l’isolant. Il est associé à une entrée d’air hygroréglable installée à la verticale à l’intérieur du bâti.
Lorillard a également pourvu les menuiseries des deux tours de protections solaires avec des stores zip en toiles occultantes. Posés sur le châssis extérieur de la menuiserie, chaque store est manoeuvré électriquement avec un guidage par coulisse pour une occultation totale. La toile* est notamment dotée d’une couche bitumeuse pour une opacité maximale. Pour le SOHO et le R+1, ce sont des stores toiles avec traitement solaire qui ont été mis en oeuvre et posés en intérieur.
*de chez GRESSIER ** de chez MERMET
En finalité, ce sont 1048 menuiseries qui ont été conçues et mises en oeuvre par le Groupe Lorillard – ainsi que des portes techniques – sur ce chantier d’exception.
Le marché du neuf n’est pas le cœur de métier du Groupe Lorillard mais le savoir-faire de l’enseigne en matière de menuiseries bois, sa capacité de production et son aptitude à développer des réponses spécifiques pour des contraintes dimensionnelles et techniques en font un partenaire de choix dans l’exécution de chantiers architecturaux.
Ainsi, le Groupe Lorillard répond de plus en plus fréquemment à cette typologie d’ouvrage neuf.
Ce travail de longue haleine, sur plus d’un an, en dépit de difficulté d’approvisionnement en bois, a été mené dans les temps et offre aux futurs habitants des tours H1 et H2 un cadre de vie serein, agréable avec de larges menuiseries leur offrant des points de vue généreux, bien au-dessus du paysage ferroviaire, sur le Sacré-Cœur et le Grand Paris.