"Il est essentiel que chacune des collectivités confirme au plus vite son engagement aux côtés de l'Etat afin que la société de projet puisse être créée d'ici à la fin de l'année. C'est la condition pour tenir le calendrier: débuter les premiers travaux dès l'année prochaine", a déclaré le chef du gouvernement, lors d'un déplacement en mairie de Bapaume (Pas-de-Calais).
"Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies tiendra, demain, une réunion importante avec les collectivités locales appelées à co-financer le projet", a précisé Manuel Valls.
"Il y a deux ans, à Arras, j'ai annoncé la relance du projet, qui se trouvait dans une impasse juridique et financière", a rappelé le Premier ministre. "Mon gouvernement a mis les bouchées doubles pour partir enfin sur des bases solides: réalisation d'une enquête publique modificative (...), adoption d'une ordonnance permettant la création d'une société de projet publique, obtention d'une subvention européenne de 40% du coût du projet, engagement des études techniques approfondies, mise au point d'un protocole de gouvernance et de financement avec les collectivités".
Le financement du Canal Seine-Nord, qui se veut une alternative au trafic routier sur un axe économique important, est ainsi réparti: 1,8 md de l'Union européenne, 1 md de l'État, 1 md des collectivités, 0,7 md d'emprunt.
Parmi les collectivités, sont prévus 302,65 millions des Hauts-de-France, 210 de la région Ile-de-France, 200 du département du Nord, 130 de celui du Pas-de-Calais, 100 de celui de l'Oise et 70 millions de celui de la Somme.
"Moi je suis très fier, c'est là le rôle du politique, de faire des grands projets qui vont créer de l'emploi, d'ancrer pleinement une région dans le nord de l'Europe", s'est réjoui le Premier ministre.
Longue de 107 km, située entre Compiègne et le canal Dunkerque-Escaut, la nouvelle infrastructure reliera les bassins de la Seine et de l'Oise au réseau européen à grand gabarit du nord de l'Europe. Elle empruntera en partie le tracé actuel du canal du Nord, dont les voies, actuellement de 14 à 17 mètres de large, devront être élargies à 54 mètres. Six écluses et 61 ponts routiers et ferroviaires devront être construits.
Son exploitation est prévue pour 2023 au plus tôt.