Apprentissage : les CMA et l'association Régions de France appellent le gouvernement à sauver la rentrée 2024

Dans un communiqué commun, Carole Delga, présidente de Régions de France et de la région Occitanie, François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, et Joël Fourny, président de CMA France, dénoncent "les décisions récentes du gouvernement en matière de régulation de la dépense en faveur de l'apprentissage" qui selon eux "menacent le financement de ces formations" de niveau CAP au niveau bac.

Entérinées en septembre dernier par décret, avec pour objectif "de réduire le financement global des contrats d'apprentissage de 5%", l'impact de ces décisions serait "bien supérieur", selon le communiqué, avec une "moyenne des baisses de 7,4% et même de 8% pour les CAP".

Une situation que les signataires jugent "désastreuse" pour les sections de formation "qui ne seront plus équilibrées financièrement" et qui pourraient être contraintes de fermer "à très court terme".

Le communiqué appelle également le gouvernement à ouvrir la concertation qui avait été annoncée par l'ancienne ministre déléguée à l'Enseignement et à la Formation professionnels, Carole Grandjean, lors des Assises de l'apprentissage organisées en novembre 2023 par CMA, qui n'a toujours pas été lancée et qui devait déboucher sur "une réforme structurelle".

L'apprentissage est le système le "plus efficace pour une insertion durable pour ces premiers niveaux de qualification", poursuit le texte, insistant sur son rôle dans les territoires ruraux et les quartiers politique de la ville.

CMA se présentait en janvier comme "le premier formateur de France avec 112.500 apprentis en formation initiale et 130.000 chefs d'entreprise en formation continue en 2023" et avançait un taux d'insertion "excellent" avec "80% des apprentis qui trouvent un emploi sept mois après l'obtention de leur diplôme et un sur deux qui deviendra son propre patron".

A titre de comparaison, 67% des apprentis de niveau CAP à BTS sont en emploi salarié après leur sortie d'études, selon le ministère du Travail.

Un peu moins de 860.000 contrats d'apprentissage ont été signés en 2023, selon l'Elysée, en augmentation de 2,8% sur un an. Un chiffre qui se rapproche du million d'apprentis souhaité par le gouvernement en 2027.

Mais cette augmentation importante du nombre d'apprentis - ils étaient 320.000 à signer un contrat en 2018 - a surtout concerné les formations dans l'enseignement supérieur et pas celles de niveau CAP ou bac, qui représentent aujourd'hui 37% des effectifs d'apprentis, contre 75% il y a dix ans, selon le communiqué.

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