Le lancement des travaux du Canal du Nicaragua retardé de près d'un an

En 2013, le Nicaragua a accordé au groupe HK Nicaragua Development Investment (HKND) une concession d'une durée de 50 ans, renouvelable pour une période similaire, pour construire et exploiter un canal trois fois plus long que celui de Panama.

"Effectivement, nous avons eu un retard. L'étude devait être approuvée en décembre 2014, mais elle ne l'a finalement été qu'en novembre de cette année. Ainsi, 11 mois supplémentaires ont été pris pour approuver l'étude", a déclaré le chef de projet de HKND, Bill Wild, à la chaîne officielle de télévision Canal 8. Mais "cela n'es pas pour autant une entrave pour nous, car de nombreuses suggestions ont été faites pendant cette période et nous devions prendre le temps nécessaire pour faire correctement cette étude", a-t-il expliqué.

Les travaux du futur canal, d'un coût estimé à 50 milliards de dollars, ont été inaugurés en décembre 2014 par le dirigeant et propriétaire de HKND, le chinois Wang Jing, qui a promis de les débuter dès la fin de cette année et de les achever en 2020.

Cependant, la semaine passée, HKND a annoncé que les travaux d'excavation et de construction des écluses n'allaient commencer que vers la fin de 2016, et cela sans donner d'explication.

Les études sur les conséquences environnementales et sociales ont été menées par le cabinet britannique Environmental Resources Management (ERM) pour HKND qui, en juin dernier, a remis son rapport au gouvernement en vue d'une approbation.

ERM a déterminé que le canal aura "des conséquences environnementales et sociales significatives", mais que s'il était développé correctement, il aurait un impact "positif" pour le pays.

Le gouvernement a finalement donné son approbation le 5 novembre.

"Avec l'achèvement de l'étude sur l'impact environnemental, nous sommes passés à une autre phase qui est la phase de conception (...). Ainsi, nous sommes maintenant dans la phase de conception", a indiqué M. Wild.

Cette route transatlantique traverse le sud du Nicaragua, et concerne notamment le lac Cocibolca, principal réservoir d'eau douce en Amérique latine, en dépit des critiques de groupements environnementaux qui craignent un désastre écologique.

hknd-group.com