Au deuxième trimestre 2015, le PIB en volume* est stable : 0,0 %, après +0,7 % au premier trimestre.
Les dépenses de consommation des ménages ralentissent fortement (+0,1 % après +0,9 %) tandis que leur formation brute de capital fixe fléchit de nouveau (-1,6 % après -1,1 %). L'investissement des entreprises et des administrations publiques ralentit également.
Les importations ralentissent (+0,6 % après +2,2 %), tandis que les exportations accélèrent (+1,7 % après +1,3 %). In fine, le solde extérieur contribue positivement à l’évolution du PIB (+0,3 point, après -0,3 point). À l’inverse, les variations de stocks y contribuent négativement (-0,4 point, après +0,3 point le trimestre précédent).
La production totale est quasi stable
Au deuxième trimestre 2015, la production de biens et services est quasi stable (-0,1 % après +0,8 %). La production de biens manufacturés diminue fortement (-0,7 % après +1,3 %), notamment en cokéfaction-raffinage (-9,6 % après +6,5 %) en raison de l’arrêt de raffineries, et dans les matériels de transports (-1,3 % après +5,5 %). En revanche, la production de biens d’équipement se redresse (+2,1 % après -2,1 %). La production de services marchands croît moins rapidement qu’au premier trimestre (+0,3 % après +0,8 %) et l’activité dans la construction se replie de nouveau (-1,1 % après -0,8 %).
* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
Le PIB et ses composantes
La consommation des ménages ralentit fortement
Au deuxième trimestre 2015, les dépenses de consommation des ménages ralentissent fortement (+0,1 % après +0,9 %). Les dépenses d’énergie-eau-déchets se replient (-2,2 % après +3,7 %), particulièrement en gaz et en électricité. Les dépenses en biens fabriqués se replient (-0,1 % après +1,7 %), notamment en habillement et en médicaments. Par ailleurs, les dépenses en services progressent modérément (+0,2 % après +0,3 %).
L’investissement des ménages diminue de nouveau, celui des entreprises croît très faiblement
La FBCF totale fléchit au deuxième trimestre 2015 (-0,3 % après 0,0 %). L’investissement en construction baisse pour le huitième trimestre consécutif (-1,3 % après -1,1 %). Hors construction, la FBCF augmente (+0,4 % après +1,0 %). Les achats de biens manufacturés ralentissent (+0,1 % après +1,2 %). Les dépenses en services marchands continuent d’augmenter (+0,7 % après +0,9 %). L’investissement des entreprises non financières décélère (+0,2 % après +0,6 %), celui des administrations publiques fléchit légèrement (-0,1 % après +0,2 %). La baisse de la FBCF des ménages s'accentue (-1,6 % après -1,2 %).
Les exportations sont en nette hausse
Au deuxième trimestre 2015, les exportations accélèrent (+1,7 % après +1,3 %), notamment celles de matériels de transport (+8,2 % après +0,1 %). À l’inverse, les exportations de produits pétroliers raffinés se replient vivement (-7,5 % après +13,0 %).
Dans le même temps les importations ralentissent (+0,6 % après +2,2 %), notamment du fait d’un fort repli des achats d’hydrocarbures bruts et du ralentissement des matériels de transport (+4,1 % après +5,5 %). Au total, le commerce extérieur soutient l’activité ce trimestre (+0,3 point de PIB après -0,3 point).
Les variations de stocks pèsent sur l’activité
Les variations de stocks contribuent pour -0,4 point à la croissance du PIB au deuxième trimestre, après +0,3 point. Le déstockage concerne notamment le matériel de transport et les produits pétroliers raffinés.
Révisions
L’évolution du PIB au premier trimestre est légèrement révisée en hausse : elle s’établit à +0,7 %, contre +0,6 % lors de la précédente publication.
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