Du « petit jardinier vendéen » au leader de l'art topiaire, premier producteur de plantes haut de gamme en France
La saga familiale des pépiniéristes Ripaud en Vendée, c'est d'abord l'histoire du « petit jardinier de Cheffois », Joseph, qui à l'âge de 8 ans sème ses premières graines de fleurs. Fils d'agriculteur sans le sous, il ne va cesser de cultiver cet élan pour les fleurs, les plantes et les arbres. Il entrainera avec lui son épouse et leurs neuf enfants. 60 ans plus tard, trois de ses fils continuent l'aventure du végétal dont Benoit et Damien qui dirigent aujourd'hui l'entreprise où poussent plus de 2 millions de plantes, une des plus grandes pépinières de France. N°1 de l'art topiaire, la pépinière est aussi devenue le 1er producteur français de plantes haut de gamme avec des spécimens uniques en Europe.
Installé en 1955 à 22 ans, juste après son service militaire et un apprentissage, Joseph Ripaud cultive un petit lopin de terre que lui a donné sa tante situé au milieu du bourg de Cheffois situé au coeur du bocage vendéen. Ses premières ventes seront 100 bottes de radis qu'il livrera à la cantine de l'usine Fleury Michon située dans une commune voisine. Quand il n'est pas en train d'arroser ses fleurs et légumes et de cultiver ses quelques arrhes de terrain, il part en motocyclette chez les particuliers pour tailler leurs haies. Il sait que pour y arriver il lui faudra du temps, du courage et ne rechigner à aucune tâche.
Il expérimente le bouturage jusqu'à trouver lui-même la solution
Dans sa toute première serre qu'il a construit lui-même, Joseph Ripaud expérimente le bouturage avec plus ou moins de réussite jusqu'à trouver la solution. En plein hiver, il ne craint pas de se lever au beau milieu de la nuit pour aller dans sa serre recharger la chaudière à bois afin que les plantes ne gèlent pas. La vie des plantes qu'il cultive reste fragile. Le succès n'est pas tout de suite au rendezvous.
Dès le départ, Joseph Ripaud entraine Monique son épouse dans son aventure. A deux, ils forment un duo complémentaire. Pour lui, l'intuition, l'audace et l'optimisme sans réserve. Monique quant à elle le tempère par sa prudence et veille à ce que les expérimentations soient compatibles avec une saine gestion. Grâce au tandem, Joseph va pouvoir très vite embaucher un salarié puis deux … jusqu'à cinquante. A la maison, chacun des neuf enfants (sept garçons et deux filles) est invité à cultiver son propre jardin et à concourir au plus beau parterre. Pendant les vacances d'été, tous sont réquisitionnés pour le bouturage des rosiers. Trois des enfants vont attraper le virus et rejoindre l'aventure.
Rapporter des voyages, des plantes et techniques pour les adapter dans le bocage vendéen
En vacances, lorsque la famille part sillonner la France, Joseph ne peut s'empêcher de faire un détour à toute la tribu pour visiter une pépinière ou un jardin d'ornement, ou pour s'arrêter sur le bord de route et ramasser une bouture. Plus tard, le couple partira seul en voyage d'études à l'étranger et en reviendra avec des projets plein la tête. Avec cette même idée : rapporter en Vendée les techniques et les plantes découvertes sur tous les continents, de la Californie au Japon en passant par la Chine et l'Afrique.
Une passion pour les plantes qu'il partage avec son épouse et leurs neuf enfants
Parmi trois des enfants qui se passionneront à leur tour pour le monde végétal, Benoit puis ensuite Damien rejoindront la pépinière de Cheffois. Les deux frères s'associeront à leur père chacun à l'âge de 22 ans après des études d'horticultures près d'Angers. Aujourd'hui, ils ont su garder la même curiosité pour les plantes et jardins du monde entier. Chaque année, ils visitent des pépinières à l'étranger et continuent à proposer à leurs clients, professionnels comme particuliers, le plus large choix de plantes et arbres en France.
Une famille de producteurs à la recherche des nouvelles tendances végétales du moment, tels des lanceurs de mode
Le mantra des Ripaud en matière d'offre végétal pourrait se résumer ainsi : « toutes les plantes, toutes les tailles, tous les prix, toute l'année ». Pour cela, dès le départ de l'aventure, Joseph puis Benoit et Damien vont parcourir la planète à la recherche de plantes exceptionnelles pour les acclimater à nos régions, tels des lanceurs de mode.
Outre les plantes traditionnelles qu'ils cultivent en pleine terre ou en containers (rosiers, conifères, feuillus de nos régions…), les frères Ripaud dénichent les plantes rares sur les cinq continents et participent ainsi à lancer les tendances d'aujourd'hui et de demain. Des plantes méditerranéennes comme les palmiers ou les Oliviers - dont certains ont plus de 500 ans - jusqu'aux fougères arborescentes d'Australie, plantes de l'ère primaire qui servaient de nourriture aux dinosaures il y a plusieurs millions d'années…
Benoit et Damien Ripaud vont dénicher dans le monde entier des plantes exceptionnelles : bonzaïs de jardin du Japon, érables de Nouvelle-Zélande, arbres de Judée pleureur d'Israël, yuccas du Mexique, cycas du Costa Rica. Ces plantes, qui peuvent valoir plusieurs dizaines de milliers d'euros, sont acclimatées dans la pépinière avant de rejoindre les jardins de particuliers en France comme à l'étranger.
L'art topiaire : l'art ancestral de la taille « Made in Vendée »
Tailler les plantes selon différentes formes se rapproche souvent de la haute couture. Cela nécessite le respect de règles très anciennes. En moins de 20 ans, les pépinières Ripaud sont devenues les leaders français de cet art ancestral.
Originaire de la Rome antique, l'art topiaire est très utilisé dans les jardins à la française depuis le 17ème siècle. Il consiste à tailler les arbres et arbustes de jardins en forme géométrique : pyramide, spirale, cône, boule… La forme de certains arbres fait également penser à des vêtements féminins.
Tous ces modèles font partie de la gamme de formes proposée par les frères Ripaud pour la taille des taxus. C'est en tout, une quinzaine de types différents, sans compter les formes spéciales qui sont disponibles à la pépinière. Cet art nécessite du temps et de la patience.
Pour les bonzaïs de jardin (niwaki), on peut leur donner une forme en disciplinant leurs branches avec de petites baguettes de bois et de la ficelle. Après chaque étape, il faut attendre que l'arbre pousse, vérifier que les branches prennent la bonne direction, ajouter de nouvelles baguettes et attendre de nouveau… Cette méthode est surtout utilisée pour donner aux bonzaïs de jardin leur forme de plateaux. Il faut compter plusieurs dizaines d'heures de travail pour aboutir à la forme désirée.
Pour le millier de plantes concernées de la pépinière, il faut compter au total jusqu'à 10 000 heures de taille par an. Pour réaliser ce travail méticuleux Damien et Benoît Ripaud ont formé 5 salariés. Des milliers d'arbustes taillés dans la pépinière sont aujourd'hui à l'entrée de grands palaces parisiens, dans les parterres de jardins d'exceptions mais aussi dans les jardins des particuliers partout en France
Des plantes vendues partout en France pour « zénifier » les jardins des particuliers
« Zénifier » son jardin est une façon de se déconnecter du quotidien, en retrouvant un environnement calme et apaisant. Le jardin à la japonaise en est le meilleur exemple. Pour réussir un jardin zen, de nombreux éléments sont nécessaires (galets, sable, eau…) mais ceux qui sont incontournables sont… les plantes. Dans ce domaine, la pépinière Ripaud offre une large gamme de produits qui permettent de « zénifier » son jardin : bonzaï de jardin, bambous ou encore érables japonais.
Les bonzaïs de jardin, proviennent pour la plupart de l'Orient. Ils ont été acclimatés et taillés en respectant les traditions japonaises. Formés en plateaux, ils représentent souvent les bases d'un jardin zen. Damien et Benoît Ripaud proposent des spécimens allant d'1,20 mètre à plus de 3 mètres de haut.
Pour « zénifier » son jardin, la pépinière propose également une trentaine de variétés d'érable japonais comme l'acer palmatum dissectum viride (érable du japon Viride). Haut d'1,50 mètre, ses feuilles vertes claires, prennent une teinte éclatante d'un rouge cuivré en automne.