Malgré les "tragiques évènements qui se sont déroulés à Paris vendredi soir", "le Palais des Festivals est ouvert et ses manifestations maintenues", indique lundi la direction du Mapic sur son site internet.
Le salon ouvrira donc "ses portes la semaine prochaine et nos équipes sont déjà sur place", a indiqué la direction du Mapic assurant que la sécurité des participants "est (sa) préoccupation majeure" et qu'elle restera en "contact permanent avec les autorités" tout au long de la manifestation.
Lundi matin, la direction n'avait pas d'informations quant à d'éventuelles annulations de participants.
Pour cette 21e édition, le Mapic, plus grand rassemblement de l'immobilier commercial en Europe, devrait donc accueillir plus de 2.400 enseignes, dont 380 viendront pour la première fois, et 2.300 promoteurs, en provenance de 75 pays.
Côté participants, environ 8.400 personnes sont attendues, a annoncé la directrice du salon, Nathalie Depetro. Parmi eux, environ 700 exposants présenteront leurs projets dans un espace de 12.000 mètres carrés.
Avec plus de 2.000 conférences pendant les trois jours du salon, le Mapic se présente également comme un laboratoire du commerce de demain. Les mélanges croissants entre loisirs et shopping ou l'interconnexion désormais bien établie entre points de vente physiques et numériques seront notamment examinés.
"Aujourd'hui, le commerce digital et le physique se renvoient l'un à l'autre pour être avec les consommateurs 24h sur 24", explique Mme Depetro.
Mais le salon reste avant tout un lieu d'échanges entre enseignes, en quête de nouvelles implantations, et promoteurs, porteurs de projets commerciaux toujours plus ambitieux. Si l'investissement commercial n'a plus les rendements à deux chiffres qu'il affichait il y a 20 ans, le marché conserve malgré tout un fort dynamisme.
En France, les investissements en immobilier commercial demeurent soutenus, avec 3 milliards d'euros depuis le début de l'année, et 374.000 mètres carrés de centres commerciaux qui devraient être livrés d'ici décembre, déclare Christian Dubois, directeur général de Cushman & Wakefield France.
Après des années difficiles, la fréquentation a également repris un peu de couleurs dans l'Hexagone, progressant de 0,3% depuis janvier, selon Jean-Michel Silberstein, délégué général du Conseil National des centres commerciaux (CNCC).
Les regards des investisseurs se tournent également vers le grand international, notamment vers l'Asie et le Moyen-Orient.
"L'Albanie, la Moldavie, le Kazakhstan sont maintenant également particulièrement regardés" et voient les projets commerciaux se multiplier, note Mme Depetro.
Illustration de ces nouveaux horizons : cette année, l'Iran viendra pour la première fois au Mapic, avec son projet "Iran Mall". Situé entre Téhéran et Karaj, ce centre commercial d'une surface de 250.000 mètres carrés, illustre le développement des "malls" à l'américaine dans ce pays, où les promoteurs locaux investissent massivement depuis une dizaine d'années.
Mais si les pays émergents attirent incontestablement, les investisseurs restent également nombreux à se presser dans la "vieille Europe" ou sur le continent américain, zones matures mais "où l'attractivité reste grande", note la directrice du salon.
Des projets pharaoniques comme Croydon, projet britannique d'un milliard de livres, réunissant commerces, logements, loisirs et restauration sur 1,5 million de m2, avec pour objectif de revitaliser ce quartier du sud de Londres, illustrent bien cet appétit.
Les Etats-Unis, berceau des centres commerciaux, seront d'ailleurs cette année l'invité d'honneur du Mapic. Le promoteur américain Related companies viendra notamment présenter Hudson Yards, projet immobilier privé le plus important actuellement en cours, prévu pour accueillir 24 millions de visiteurs annuels au coeur de New York.
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