Icade, filiale immobilière de la Caisse des dépôts (CDC), a bouclé une belle année 2016, le recentrage sur ses trois métiers, la foncière tertiaire, la promotion et la foncière santé, commençant à porter ses fruits.
Fort d'un patrimoine revalorisé (+6,2%) à 9,7 milliards d'euros, Icade a profité d'un marché porteur, d'un recentrage accéléré sur ses activités les plus rentables et d'un refinancement de sa dette avantageux grâce aux taux bas, pour dégager un résultat net récurrent (Epra) en hausse de 8,7% à 296,8 millions d'euros, annonce-t-il lundi.
Très suivi, ce résultat net récurrent ne prend en compte ni les éléments exceptionnels, ni les variations de valorisation des actifs, qu'ils soient immobiliers ou financiers, pour refléter plus précisément les revenus (loyers) dont sont déduits les charges.
De son côté, le bénéfice net part du groupe s'est élevé l'an dernier à 58 millions d'euros contre une perte de 207,6 millions en 2015.
Du fait de l'exécution accélérée de son plan stratégique, la société avait relevé à deux reprises son objectif de flux de trésorerie (cash flow net courant), pour tabler sur une croissance de "7% à 8%". Il ressort au final en hausse de 8,4% à 325,4 millions d'euros.
"2016 a été une très bonne année, très au-delà de nos prévisions en matière de croissance du cash flow, avec des marchés très bien orientés puisque la location de bureaux a repris des couleurs après des années difficiles", a expliqué à l'AFP Olivier Wigniolle directeur général d'Icade.
"Nous avons aussi livré 130.000 m2, ce qui est très significatif sur un marché qui représente 1,1 à 1,2 million de m2. Cela a amélioré les résultats de la foncière tertiaire", note-t-il.
Pour 2017, Icade annonce tabler sur un flux de trésorerie en hausse "d'au moins 4%".
La foncière tertiaire, qui a fourni quasiment les deux tiers du flux de trésorerie, soit 214 millions d'euros, a vu ses revenus locatifs décroître légèrement (-2%) à 379,7 millions d'euros du fait des cessions réalisées.
Dans les parcs d'affaires, Icade s'est recentrée sur les actifs les plus importants de son portefeuille, en cédant 5 parcs pour 286 millions d'euros.
Cela lui a permis de faire grimper de 4,3 points de pourcentage le taux d'occupation financier de son pôle "foncière tertiaire" à 91,1% (dont 95,8% pour les bureaux et 87,1% pour les parcs d'affaires).
La foncière a un programme d'investissement sur deux ans (2016/2017) de 30 millions d'euros afin d'apporter de nouveaux services (restauration, co-working, équipements sportifs...) dans les 8 parcs - tous situés en Ile-de-France - qu'elle conserve.
"Nous voulons donner aux salariés de nos locataires une qualité de services équivalente à celle des localisations hyper-centrales" de la capitale, dit M. Wigniolle.
L'activité promotion affiche, elle, un carnet de commandes en hausse de 5,9% à 1,6 milliard d'euros, un taux de marge courant stable à 5,5% et un chiffre d'affaires qui progresse de 5,2% à 1 milliard d'euros.
Enfin le pôle d'activité foncière santé, le plus lucratif et celui sur lequel Icade monte en puissance, a vu ses revenus bondir de 22,3% à 207,3 millions d'euros, principalement grâce aux acquisitions de cliniques - en outre la valeur de ce patrimoine s'est revalorisée.
Comme ses concurrents, Icade a profité des taux bas pour refinancer ses emprunts à de très bonnes conditions: le coût moyen de sa dette a baissé à 2,18% (contre 2,71% en 2015) pour une maturité allongée à 6,6 ans (contre 4,5 ans).
Icade a par ailleurs vendu en 2016 ses activités de services.
Le groupe proposera un dividende de 4 euros par action, en hausse de 7,2%, au titre de l'année 2016.