Une énergie positive au cœur de l’actualité
Dans le bâtiment, les vitrages, de par leur polyvalence (faibles déperditions, apports énergétiques, production d’énergie...), sont au cœur des solutions performantes de maîtrise des consommations, et CEKAL a plus que jamais pour mission d’accompagner le développement des vitrages en termes de qualité des produits et de garantie de performances thermiques, mais aussi de qualité d’information. L’objectif de cette conférence est ainsi d'accompagner les entreprises comme les prescripteurs dans une démarche incitative plutôt que contraignante, rappelant que l’économie verte implique aussi de formidables opportunités de développement pour le bâtiment, et tout particulièrement pour le verre, l’un des matériaux de base de toute conception architecturale.
Quatre experts pour en débattre, du climat à la mise en œuvre architecturale
CEKAL a convié quatre experts qui apportent leur éclairage et leurs témoignages croisés sur les opportunités et les nouvelles pratiques qu’induit déjà dans le bâtiment la transition énergétique :
Climat : d’où vient le dérèglement climatique et comment agir ?
Intervention de Sylvie Joussaume, climatologue CNRS, directrice du GIS Climat-Environnement-Société, membre du GIEC, auteur de l’ouvrage Climat d’hier à demain
Le dérèglement climatique, causé par l’activité humaine, est incontestable. Les émissions de gaz à effet de serre récentes d’origine anthropique sont les plus élevées de l’histoire. Si les émissions cumulées de CO2 déterminent largement le réchauffement global à la fin du 21ème siècle, il existe heureusement des options dans tous les secteurs concernés, comme celui du bâtiment, pour combiner réduction de l’utilisation d’énergie, de l’intensité d’émissions de GES, fourniture d’une énergie décarbonée...
Dans le cadre de la COP21, la plupart des pays s'efforceront d'aboutir à un accord permettant de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C sur le long terme, par rapport au climat préindustriel, ce qui implique de diviser les émissions de GES par 2 ou 3 d'ici à 2050. Il est donc possible d’atténuer le processus en réduisant les émissions pour limiter les risques, voire saisir des opportunités. Pour y parvenir, si l'une des pistes à long terme est la réduction drastique du recours aux combustibles fossiles, des mesures peuvent être mises en œuvre à plus court terme concernant l'efficacité énergétique des bâtiments. Chacun à son échelle, dans sa vie quotidienne, peut agir efficacement, qu’il soit entrepreneur, prescripteur ou utilisateur.
Les opportunités économiques de la transition énergétique dans le bâtiment
Intervention de Jean-René Brunetière, économiste, responsable scientifique “Bâtiments et efficacité énergétique”, Chaire Economie du climat, Université Paris-Dauphine
Malgré une conjoncture encore difficile dans le bâtiment, plusieurs signaux positifs permettent d’espérer que les objectifs ambitieux du Gouvernement, avec la loi sur la transition énergétique, vont apporter des opportunités économiques au secteur, pour accompagner la construction et la rénovation des logements : Objectifs 500 000 », et inscrire le secteur dans une logique de croissance et d’avenir.
Ses acteurs doivent saisir l'opportunité d'un nouveau modèle économique alliant rentabilité, efficacité énergétique et réduction des impacts sur l'environnement : économie circulaire, politique d'innovation renforcée (matériaux, produits, gestion des ressources…), rapprochement des acteurs et méthodes coopératives.
Au-delà des obligations légales, d’autres facteurs seront accélérateurs de développement économique : la taxe carbone et le renchérissement de l’énergie, la sensibilisation générale de l’opinion, le marché foncier, la R&D et l’innovation... De plus, la lutte contre la précarité énergétique et la contribution à la préservation des ressources naturelles que tout citoyen appelle de ses vœux, seront autant de critères décisifs pour favoriser l’opportunité de bâtir responsable !
Durabilité et innovations : opération exemplaire de la conception à la mise en œuvre
Intervention de Franck Boutté, ingénieur-architecte, Franck Boutté Consultants
Concrètement, les vitrages permettent des performances optimisées en façade qui jouent déjà un rôle essentiel pour contribuer très largement à l’efficacité énergétique des bâtiments. Pour la création de façades bioclimatiques, le choix d’un vitrage doit ainsi s’appuyer sur la combinaison de la transmission lumineuse, du coefficient de déperdition thermique U et du facteur solaire, les mieux adaptés aux exigences du projet.
Le Campus universitaire de Bordeaux : une double peau vitrée bioclimatique
L’opération était destinée à requalifier 16 bâtiments universitaires existants, dont 8 bâtiments de type « lame » selon un principe de double-peau vitrée bioclimatique pour la Société de Réalisation immobilière et d’aménagement de l’Université de Bordeaux, avec des performances HQE et BBC Rénovation. Le verre a été utilisé comme une enveloppe performante mais aussi comme une mise en scène active de l’existant : en entourant les bâtiments déjà présents d’une double-peau en verre pour les isoler et les magnifier tout en pérennisant un « déjà-là » architectural de qualité. Le verre a été imaginé comme un système performant en toute saison. En hiver, la double-peau crée un coussin d’air chaud tout autour du bâtiment et isole les espaces intérieurs ; en été, la double-peau ouverte par des grilles mobiles crée un mouvement de thermosisphon et de ventilation naturelle tout autour du bâtiment qui rafraichit les espaces intérieurs. La double-peau peut aussi être utilisée comme support de design signalétique ou de projections événementielles à l’échelle du campus.
L’implication de la certification pour garantir la qualité et les performances thermiques des vitrages
Intervention de Jérôme Carrié, Secrétaire général, CEKAL
La certification CEKAL atteste des moyens mis en œuvre par un centre de production pour fabriquer des produits de qualité, assurer leur durabilité, qui est la pierre angulaire pour garantir leurs performances ; la maîtrise effective des consommations se devant de s’appuyer sur une durabilité élevée.
Le marquage CEKAL indique effectivement que les produits ont été fabriqués dans le respect du référentiel CEKAL, à savoir : obligatoirement une durabilité répondant aux exigences légales, en complément optionnel les performances d’isolation thermique, d’affaiblissement acoustique, de sécurité des personnes et des biens.
CEKAL met à la disposition des utilisateurs le Cahier des Charges Vitrages Isolants qui fournit les règles d’utilisation, les conditions à prendre en compte pour choisir les compositions adaptées aux caractéristiques des bâtiments... La base de données des produits verriers (verres à couches, verres imprimés...) sur www.cekal.com permet d’accéder aux caractéristiques énergétiques de l’ensemble des produits du marché. Mise à jour régulièrement pour suivre les évolutions, elle fournit des informations utiles pour la conception de bâtiments responsables et le respect des prescriptions des certifications d’ouvrages.
CEKAL est l’organisme certificateur des vitrages en France, avec une portée d’action internationale. Sa certification atteste des moyens mis en œuvre par un centre de production pour fabriquer des vitrages de qualité, assurer leur durabilité, leur aptitude à l’emploi, garantir leurs performances thermiques, acoustiques et de sécurité, conformément aux règlements de la certification. Les 178 centres certifiés CEKAL, dont 65 hors de France, représentent une production annuelle de 27 millions de m² de vitrages : 21,5 millions de m² de vitrages isolants (VI), 5 millions de m² de vitrages feuilletés (VF) et 0,5 million de m² de vitrages trempés (VT).
www.cekal.com