D'octobre 2015 à septembre 2016, le chiffre d'affaires de la filière a fait un bond de 18,5% à 1,8 milliard d'euros comparé à la même période un an plus tôt, tandis que les ventes signées grimpaient de 20,5%, selon la Fédération des professionnels du secteur (FPP).
2016 devrait être la meilleure année pour la filière depuis 10 ans, avec un chiffre d'affaires proche du record de 2 milliards d'euros atteint en 2007, précise la FPP qui voit là le résultat d'un "fort engagement des professionnels en termes de qualité et d'innovation".
"C'est une année exceptionnelle : nous avons eu une météo très favorable, et la recherche et développement de nos entreprises a énormément travaillé sur de nouveaux produits, pour fournir des piscines plus petites mais mieux équipées, permettant une utilisation plus longue", commente auprès de l'AFP Gilles Mouchiroud, président de la FPP.
Quant au nombre de commandes enregistrées par les piscinistes, il a progressé l'été dernier de 2,5% par rapport à un été 2015 déjà en forte hausse (+17%). Seul bémol: le nombre de devis établis par les professionnels pendant l'été a ralenti (-7,5%).
Premier marché d'Europe, la France devrait ainsi compter à la fin de l'année 1,91 million de bassins, soit 84.652 de plus qu'à fin 2015.
Et au vu des "carnets de commandes qui se remplissent", les six premiers mois de 2017 s'annoncent favorables, indique M. Mouchiroud.
Made in France" à l'honneur
Signe de la bonne santé du secteur, le salon professionnel Piscine Global qui s'est tenu mi-novembre à Lyon, a vu sa fréquentation progresser de 6,6%.
Quant à la 53e édition du salon Piscine et Bien-Être, l'unique événement national grand public de la profession, elle se termine dimanche. Le "Made in France" est mis en avant par la cinquantaine d'exposants présents.
La filière, qui représente 50.000 emplois selon la FPP, réalise 80% de ses ventes dans l'Hexagone et 20% à l'export - des ventes en progression en Espagne, en Italie et en Allemagne notamment.
Plus d'un millier d'entreprises du secteur sont à la recherche d'un apprenti, alors que seuls une soixantaine de jeunes obtiennent leur brevet professionnel de technicien spécialiste des "Métiers de la Piscine" - un diplôme qui vient d'être révisé, indique la FPP.
Au terme de cette formation, dispensée en alternance dans sept écoles en France - les deux dernières ont ouvert à La-Roche-sur-Yon et à Rennes -, 95% des jeunes diplômés trouvent un emploi dans les six mois.
Moins profondes et moins vastes que dans les années 80 ou 90, les piscines d'aujourd'hui contiennent un volume d'eau de 45 m3 en moyenne, contre 130 m3 à l'époque. Les bassins qui coûtent 25.000 euros sont le "coeur du marché" des piscines dites "enterrées" (et non posées dans un jardin).
Moins chimique, leur entretien se fait désormais à 80% par un traitement mécanique, et à 20% avec des produits tels que le chlore, selon la fédération. Il existe nombre d'alternatives à l'ajout de chlore, tels que des systèmes à électrolyse ou des produits de traitement à l'oxygène actif, au brome, à l'ozone, aux UV.
La domotique promet de réduire encore la consommation en énergie des équipements ainsi que le dosage des produits de traitement, en fonction de paramètres tels que la température de l'eau et le nombre de baigneurs.
La filière a élaboré le label Propiscines ("qualifié" ou "certifié"), qui réunit 370 spécialistes, engagés à respecter une charte de qualité.