Elles et ils étaient 107.000 à Paris, 30.000 à Lyon, 20.000 à Grenoble, 10.000 à Montpellier et Lille, 8.000 à Rennes, 5.000 à Toulouse et Strasbourg, 4.500 à Rouen et Nancy, 3.000 à Clermont Ferrand et à Limoges, 2.500 à Orléans, 2.000 à Aix en Provence et Valence, 1.600 à Rodez, 1.500 à Amiens, Mulhouse et Saint-Etienne (chiffres Alternatiba et Il Est Encore Temps). Cette journée a rassemblé pour la première fois citoyen(ne)s, militant(e)s climatiques, jeunes en grève, gilets jaunes, syndicats et mouvements anti-répression, toutes et tous réuni(e)s contre une même politique qui broie l’Humain et la planète au profit de quelques uns.
La colère monte
Ce moment historique répond à une colère historique. Depuis le mois de septembre 2018, jamais la contestation contre ce gouvernement n’a été aussi forte. Ce printemps climatique et social éclot après un automne et un hiver qui ont vu l’émergence de mouvements citoyens de masse pour le climat et qui sont désormais rejoints par la jeunesse en grève partout dans le monde pour le climat. Autant de mouvements que l’on a cherché à diviser, mais qui répondent par l’unité.
Car tous ces mouvements à la colère légitime se sont tous vus rétorquer la même fin de non-recevoir de notre gouvernement : aucun changement de cap ne sera opéré et, pour toute réaction, un Grand Débat qui pour le moment n'a apporté aucune réponse.
A Paris, 107.000 personnes se sont rassemblées derrière la banderole “la Marche du Siècle: pour le climat, pour la biodiversité, pour la justice sociale et contre la répression” pour une marche d’un format inédit, point de convergence de 3 départs (urgence climatique et sociale, biodiversité et mobilités douces). A 15h, les manifestant(e)s ont réalisé un #ActeCommun symbolique pour dénoncer toutes les formes de violence et de répression et marquer leur volonté de de faire front ensemble.
« Plus de 2 millions de personnes se sont mobilisées pour faire de l'Affaire du Siècle, une mobilisation historique, marquant une volonté inédite de changement ! Notre Affaire à Tous, la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France, Oxfam France ont à cœur de la concrétiser devant les tribunaux à travers leur recours l’Affaire du siècle pour qu’enfin, l’inaction illégale de l’Etat français en matière de climat soit reconnue et que les mesures ambitieuses soient prises pour protéger les citoyen(ne)s »
Marie Pochon, Porte-parole de Notre Affaire à Tous
« Cette révolte est largement portée par la jeunesse, au lendemain de la grève mondiale pour le climat qui a mobilisé plus d'1,5 millions de personnes dans 1.629 villes dans 125 pays dont 200.000 en France. Comme hier, les plus jeunes sont venus aujourd’hui de nouveau dans la rue pour rappeler que c’est avant tout notre avenir qui est menacé par l’inaction des Etats et des multinationales, pour l’avidité de quelques uns ! »
Claire Renauld, coordination de Youth For Climate France
«Il y aura un avant et un après 16 mars. Face à l’urgence, nous avons le devoir d’engager le rapport de force et de hausser le ton face au gouvernement. C’est pourquoi nous appelons à rejoindre dès aujourd’hui les actions non-violentes qui permettront de bloquer les responsables du changement climatiques dans leur dérive climaticide. Le moment est venu. »
Elodie Nace, porte-parole d’Alternatiba
Lancement d’un printemps climatique et social
Forte de cette unité sans précédent, la Marche du siècle lance un printemps de mobilisation, pour hausser le ton face à un gouvernement qui persiste à faire la sourde oreille.
Plusieurs rendez-vous sont annoncés : du 15 au 21 avril, une manifestation pour le climat et contre les responsables de la crise climatique, le 1er mai prochain, jour de mobilisation des travailleurs et des travailleuses, une manifestation pour la justice climatique et sociale et la prochaine grève mondiale pour le climat le vendredi 24 mai.