Le bénéfice net part du groupe a atteint 754 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année, contre 596 millions un an auparavant, soit une progression de 26,5%.
Quant au chiffre d'affaires, il s'inscrit en hausse de 4,4% sur les six mois écoulés, à 20,4 milliards d'euros, avec une croissance qui a concerné tous les pôles d'activité et l'ensemble des zones géographiques. La croissance organique s'établit à 3,5%.
"Le premier semestre 2017 confirme et amplifie les bonnes tendances constatées l'année dernière", a commenté le PDG, Pierre-André de Chalendar, lors d'une conférence téléphonique.
Après "une très bonne année 2016", les résultats du premier semestre 2017 sont "en nette progression et en ligne avec nos attentes", a-t-il ajouté.
Le PDG s'est dit confiant pour la suite de l'année, en prévoyant "un environnement économique toujours favorable".
Il table en particulier sur une poursuite de l'amélioration des marchés de la construction en France, où il observe des "premiers signes d'une reprise dans la rénovation" alors que la construction neuve est déjà repartie.
La tendance devrait également rester "positive" en Europe occidentale, en Amérique du nord ainsi qu'en Asie et dans les pays émergents, a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, Saint-Gobain a confirmé son objectif annuel d'une progression du résultat d'exploitation, à structure et taux de changes comparables.
Impact de la cyberattaque
Le premier semestre a notamment été marqué par la bonne performance de la France, qui "confirme son amélioration, tirée par la construction", a également relevé M. de Chalendar.
Les autres principaux pays d'Europe occidentale ont poursuivi leur progression, à l'exception de l'Allemagne, tandis qu'en Amérique du nord, la croissance a également été tirée par la construction ainsi que par l'industrie dans son ensemble.
L'Asie et les pays émergents ont à nouveau enregistré la croissance la plus forte du groupe, a complété le PDG.
Mais le semestre a aussi été marqué par la cyberattaque qui a touché Saint-Gobain le 27 juin, perturbant notamment la chaîne logistique et les systèmes informatiques.
Le groupe en a chiffré l'impact négatif à 220 millions d'euros sur les ventes du 1er semestre, soit 1,1%, en ligne avec une première estimation donnée mi-juillet. La cyberattaque a également pénalisé de 65 millions d'euros le résultat d'exploitation du semestre, soit 4,4%.
L'effet a été "limité" sur la qualité de service et sur la production, a précisé M. de Chalendar, soulignant que le "rétablissement total" est intervenu "au bout de quelques jours". "Dès le 10 juillet, l'ensemble des activités avait effectué un retour à la normale", a-t-il indiqué.
Compte tenu de l'effet de la cyberattaque, le bénéfice d'exploitation du premier semestre s'est établi à 1,46 milliard d'euros, en hausse de 7,1% (+6,6% en organique).
Le PDG a souligné que, sans cet événement, la croissance du groupe aurait été la plus élevée depuis le premier semestre 2011 et se serait traduite par une progression à deux chiffres du résultat d'exploitation.
Sur le seul deuxième trimestre, la croissance des ventes a été limitée à 0,6% (à 10,5 milliards d'euros), après une hausse de 8,8% au premier trimestre.
M. de Chalendar a expliqué ce décalage par la différence de jours ouvrés et la cyberattaque, jugeant que "la tendance est à peu près en ligne" entre les deux premiers trimestres.
Sur l'intégralité de 2017, Saint-Gobain table sur un impact négatif de la cyberattaque inférieur à 250 millions sur le chiffre d'affaires et inférieur à 80 millions sur le résultat d'exploitation.
Au premier semestre, le groupe a donné la priorité aux prix de vente pour compenser la hausse des matières premières et de l'énergie.
Ce sujet restera "le plus important pour le deuxième semestre" dans le contexte de croissance, a souligné le PDG.