Le bénéfice net du trimestre écoulé s'élève à 67,1 millions d'euros, soit une progression de 78,7% sur un an, pour des ventes en hausse de 1,4% à 3,24 milliards d'euros, a annoncé le groupe dans un communiqué.
La croissance organique (à périmètre et changes constants, et hors variation du prix du cuivre) ressort à 4,1%. A nombre de jours constant, la progression des ventes atteint 5,2%.
La hausse des ventes au troisième trimestre "s'est accélérée pour le quatrième trimestre consécutif", a souligné le directeur général Patrick Berard, cité dans le communiqué. Un résultat qu'il attribue aux "tendances positives en France, dans les pays nordiques et aux Etats-Unis".
Les ventes ont progressé (en données comparables et à nombre de jours constants) dans les trois zones géographiques du groupe: de 6,5% en Europe (qui pèse pour plus de la moitié du chiffre d'affaires), de 3,3% en Amérique du Nord (un gros tiers des ventes) et de 5,1% en Asie-Pacifique.
En Europe, la progression a été quasi générale, notamment en France (+9,1%), en Scandinavie (+9,4%) et en Allemagne (+5,5%), à l'exception du Royaume-Uni (-2,4%) qui subit "un environnement difficile lié à l'incertitude entourant le Brexit", selon le groupe.
Aux Etats-Unis, les ventes ont progressé de 4,3%, en dépit d'un impact négatif des ouragans Irma et Harvey. Elles ont bénéficié de l'extension du réseau d'agences et de comptoirs.
M. Berard a salué "les effets positifs (des) premières actions stratégiques mise en oeuvre aux Etats-Unis", en termes de logistique et de réseau d'agences.
Dans la zone Asie-Pacifique, la croissance des ventes est restée soutenue en Chine (+9,6% en comparable), mais l'Asie du Sud-Est a plongé de 19% en raison des difficultés sur le secteur pétrole et gaz.
Le groupe a amélioré sa performance opérationnelle au troisième trimestre avec un bénéfice d'exploitation (Ebita) ajusté --l'indicateur de performance retenu par le groupe-- de 135,8 millions d'euros (+8,5%), soit une marge d'Ebita ajusté de 4,2% (en hausse de 0,17 point).
Maintien des priorités
Cette amélioration a été obtenue "malgré l'inflation des coûts au Royaume-Uni et les coûts liés (aux) investissements dans la croissance future aux Etats-Unis", a relevé Patrick Berard.
"Nous restons concentrés pour l'avenir sur nos priorités: l'investissement aux Etats-Unis, (...) la numérisation, le redressement en Allemagne, l'exécution du programme de désinvestissement", a déclaré le directeur général.
Dans ce contexte, le groupe a confirmé ses objectifs annuels.
Rexel continue à viser un retour à la croissance organique des ventes (inférieure à 5%, en données comparables et à nombre de jours constants) après deux années de recul.
Le groupe maintient aussi son ambition d'une amélioration de l'Ebita ajusté d'au moins 5% et inférieure à 10%. Mais il précise cet objectif, en annonçant qu'il devrait être dans le bas de cette fourchette présentée en février dernier.
Interrogé lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier, Laurent Delabarre, a donné une série de raisons à cet ajustement, notamment des investissements aux Etats-Unis plus importants que prévu initialement, un impact négatif du secteur pétrole et gaz en Asie du Sud-Est plus prononcé qu'attendu, un redémarrage lent en Europe et la situation au Royaume-Uni avec la baisse de la livre.
Quant au quatrième trimestre, M. Berard a indiqué que "les ventes continuent sur le même schéma qu'au troisième trimestre".
Sur les neuf premiers mois, le chiffre d'affaires atteint 9,9 milliards d'euros (+2,1%) et le bénéfice net 163,6 millions (+22,6%).
A la Bourse de Paris vers 10H00 (08H00 GMT), l'action Rexel perdait 0,27% à 14,67 euros, dans un marché en hausse de 0,63%.