Comepos est un acronyme pour ‘Conception et construction Optimisée de Maisons à Énergie POSitive'. Depuis six ans, le projet permet de tester l'impact énergétique et l'empreinte carbone de différents prototypes de maisons à énergie positive : modes de construction, climat et mode de vie des habitants sont analysés et font l'objet d'un suivi régulier.
Le CEA et LCA-FFB rendent publics les résultats obtenus pour les neuf premières maisons, en matière de consommation, de production et de stockage d'énergie, mais aussi d'empreinte carbone et de cycle de vie, de qualité de l'air intérieur, de confort acoustique et visuel, de cohérence entre faisabilité économique et réglementation environnementale…
Un grand consortium d'acteurs
Soutenu depuis son lancement en 2013 par l'Ademe et le programme des investissements d'avenir, le programme Comepos fait coopérer des acteurs très complémentaires, dans le but de réduire l'empreinte environnementale du secteur du bâtiment, plus gros consommateur d'énergie en France avec 43% de la consommation: neuf constructeurs de maisons (adhérents à LCA-FFB), quatre organismes de recherche académiques (CEA, CNRS, CSTB, Mines Paris-Tech), six industriels (Atlantic, Delta Dore, Saint-Gobain, Velux, Vesta System, Vicat) et un bureau d'études (Pouget Consultants).
Des compétences complémentaires
Le projet Comepos rassemble, depuis 2013 des constructeurs, des industriels et des centres de recherche en mode collaboratif.
Comepos fédère des acteurs de compétences diverses et complémentaires pour un même objectif : la conception optimisée des maisons individuelles neuves à énergie positive tant pour ce qui concerne l'impact environnemental que pour le confort et le bien-être de l'usager. Le surcoût d'une maison à énergie positive doit rester limité à 2 ou 3 % du prix du marché. L'objectif est d'absorber ce surcoût avec le développement à grande échelle des équipements. Ne sont pas concernés les panneaux photovoltaïques qui s'amortissent avec les économies d'énergie en 12 ans et dont l'investissement peut être réalisé par un tiers investisseur.
Plusieurs axes
- Le CSTB a pour tâche d'animer un groupe réfléchissant aux enjeux et au périmètre à donner à la maison à énergie positive dans son environnement en mettant en perspective les évolutions nécessaires de la réglementation.
- Le CEA gère la tâche concernant les innovations industrielles avec pour mission d'évaluer la pertinence de chaque développement en regard des objectifs auxquels il doit répondre.
- L'école des Mines de Paris anime la tâche de simulation. Celle-ci consiste à développer, à partir d'outils disponibles sur le marché, des modélisations qui tiennent compte de l'ensemble des scenarios possibles. Cette nouvelle forme de simulation ouvre la voie à la mise en place de la garantie de performance pour assurer les clients de la qualité des résultats obtenus. L'Ecole pilote également la problématique de l'analyse de cycle de vie des maisons qui était à peine évoquée au début du projet et qui est devenue le sujet phare de la réglementation à venir E+C-.
- Le syndicat de la maison individuelle LCA FFB fédère les constructeurs volontaires pour réaliser les maisons expérimentales habitées et développe des modèles juridiques, économiques et environnementaux garantissant la reproductibilité des constructions à l'issue du projet.
- Le CNRS a en charge le suivi de l'ensemble des constructions à l'issue des travaux avec le double objectif d'évaluer les consommations et le confort mais également le ressenti des clients après quelques temps de séjour dans leur habitation.