Des perquisitions ont eu lieu "notamment dans les locaux de Nice Métropole, dans le cadre d'une information judiciaire suivie par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), notamment des chefs de trafic d'influence, escroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux et faux et usage de faux depuis novembre 2022", a indiqué jeudi matin le parquet de Paris.
Ces perquisitions ont "trait au projet de construction d'un immeuble près de la gare", a précisé une source proche du dossier.
Elles concernent l'Iconic, un vaste immeuble de 19.000 m2 en construction près de la gare de Nice, selon une autre source.
D'autres perquisitions ont également eu lieu dans la journée "dans les bureaux de trois élus niçois", a indiqué à l'AFP une source porche du dossier.
Une source judiciaire a par ailleurs indiqué que des perquisitions avaient également été menées au domicile de quatre personnes - à Paris, dans les Alpes-Maritimes et le Var - ainsi qu'au siège de deux sociétés à Paris et dans les Alpes-Maritimes et dans les locaux régionaux d'une société parisienne, également dans les Alpes-Maritimes. Les opérations dans le Sud étaient terminées en début de soirée selon cette source.
Jury du concours "Gare Thiers-Est"
Selon des sources concordantes, les trois élus visés par les perquisitions faisaient partie du jury du concours "Gare Thiers-Est", lancé par la métropole de Nice et qui a attribué en 2016 à la Compagnie de Phalsbourg la création d'un ensemble immobilier de près de 19.000 m2, baptisé "Iconic".
Interrogée par l'AFP, la Métropole Nice Côte d'Azur a indiqué que "les membres du jury ont donné suite aux demandes formulées par les enquêteurs dans le cadre de leur investigation".
Jeudi matin, la métropole avait confirmé qu'une "perquisition (était) en cours dans un bâtiment à l'ouest de la ville qui concernerait le projet Iconic".
La ville et la métropole "ignorent tout à ce stade de la procédure sur la nature ou sur la portée des investigations", précisait un communiqué transmis à l'AFP, en soulignant qu'il a été "demandé au directeur général des services de donner suite avec célérité à toutes les demandes formulées par les enquêteurs".
"S'il s'avérait qu'un agent public soit mis en cause dans cette procédure, la métropole engagerait alors des mesures de suspension", a encore indiqué la métropole.
L'Iconic, ensemble immobilier de 19.000 m2 imaginé par l'architecte américain Daniel Libeskind, comprend un hôtel de prestige, des bureaux et des commerces. Sa construction a pris du retard et la livraison est prévue au printemps 2023.