"Ce sera le plus joli, le plus moderne, le plus beau projet de France, j'en suis convaincu", s'est enthousiasmé Waldemar Kita, le président du club, lors d'une conférence de presse avec Yoann Joubert, PDG du groupe d'ingénierie immobilière Réalités, qui sera son partenaire à 50-50 au sein de YelloPark, la société commune qui portera le projet, et Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de la Métropole.
"Ça fait 10 ans que j'essaye de convaincre la mairie (...) Si on veut avoir des manifestations internationales, si on veut des matches très importants et si on veut mettre le club au niveau européen parmi les 4 ou 5 premiers en France, il faut un bel outil de travail", a plaidé l'homme d'affaires.
Le nouveau stade sera construit à partir de 2019 à côté de l'actuel Stade de la Beaujoire, "un site auquel tout le monde est très attaché", a souligné M. Kita.
Financement 100% privé
Le club avait dans un premier temps envisagé une rénovation de l'édifice construit pour l'Euro-1984, mais qui ne répond plus aux normes de sécurité et d'hygiènes actuelles, ni vraiment aux canons des modalités de réception actuels, ce qui l'avait notamment privé de matches de l'Euro-2016 en France.
Si on avait rénové "tribune par tribune, chaque tribune au minimum un an, ça pose un problème économique", a souligné le dirigeant et au total la contenance aurait été ramenée "de 36/37.000 à 31/32.000".
Les intervenants n'ont pas donné de budget global pour le projet qui s'étendra sur 23 hectares et qui comprend également 1.500 à 2.000 logements, un centre de santé sportive, des commerces, un parking et même un groupe scolaire.
"On parlera de chiffres à l'échelle du projet quand on aura fini la concertation", soit pas avant la fin du premier trimestre 2018, a expliqué M. Joubert, mais pour le stade lui-même, le coût serait "autour de 5.000 à 5.500 euros la place, soit autour de 200 millions d'euros".
Réutiliser le site de la Beaujoire permettra aussi de limiter les travaux nécessaires.
"Quand le stade à Lyon a été construit, la métropole a dû financer les abords du stade qui n'existaient pas. Là, les abords sont préexistants", a souligné Mme Rolland, qui avait fait d'un financement 100% privé une condition sine qua non à son aval au projet.
"En 2017, ce n'est plus à la collectivité locale, ce n'est plus à l'argent public de financer un grand projet de stade. Il n'y a aucune justification qui ferait qu'un seul euro d'impôt nantais contribuerait à financer un nouveau stade", a-t-elle expliqué.
Objectif JO-2024
"Ça veut dire très clairement que la Métropole n'interviendra ni en financement, ni en garantie d'emprunt", a encore détaillé l'élue.
La Métropole vendra le terrain de la Beaujoire à YelloPark "au prix des Domaines", a encore relevé la maire, dans un souci de transparence. Seule l'école prévue dans le projet sera financée par les collectivités locales.
Quant au futur "vieux" stade de la Beaujoire, il sera détruit après l'inauguration du nouveau, une opération à la charge de l'entreprise YelloPark.
Cette dernière sera détenue à parité par Réalités et une société-soeur de Flava, la holding personnelle de Waldemar Kita, à travers laquelle il contrôle le FC Nantes.
Le club ne sera lui que locataire du nouveau stade. "Il s'agit de protéger le club dans ce projet", a justifié M. Joubert.
"Je ne voulais surtout pas que le FC Nantes, au quotidien, dans son budget, soit dépendant du stade", a complété M. Kita.
Avec ce nouveau stade, Nantes espère pouvoir accueillir des rencontres du tournoi de football des JO-2024 organisés par Paris.